Michael Jordan n’était pas qu’un grand attaquant, il était un défenseur tout aussi redoutable. Pourtant, un célèbre consultant juge que Sa Majesté n’aurait pas été capable de stopper un certain Tony Parker s’il avait croisé le fer avec lui à son prime. Explications…
Quand on évoque la grandeur de Michael Jordan lors de son passage en NBA, l’immensité à aborder est colossale. Mais souvent, ce sont bel et bien les accolades du CV de SA Majesté qui ressortent en premier lieu. Il faut dire qu’avec 6 titres NBA en 6 Finales jouées pour 6 titres de MVP des Finales, 5 sacres de MVP de la saison régulière ou encore 14 apparitions au All-Star Game, il y a de quoi faire tourner des têtes…
En règle générale, on se concentre principalement sur ce que le divin chauve était capable de faire en attaque, et son excellence défensive passe un peu au second plan. Pourtant, avec un titre de défenseur de l’année en 1988 et 9 apparitions dans une All-Defensive Team, il était une référence all-time en la matière sans l’ombre d’un doute.
Mais d’après Shannon Sharpe, figure emblématique de la chaine FS1 sur laquelle il s’adonne à des débats endiablés face à Skip Bayless, MJ n’est pas du niveau de LeBron James quand on parle de défense, même si les distinctions individuelles laissent penser le contraire. Il s’en est récemment expliqué, en convoquant un certain Tony Parker, qui n’avait rien demandé, dans le débat…
Shannon Sharpe : Michael Jordan était un défenseur hors-pair, mais il ne pouvait pas défendre sur toutes les positions comme le faisait LeBron James. En 2013, nous avons vu LeBron défendre sur Tony Parker, Manu Ginobili, Kawhi Leonard, Tiago Splitter, Tim Duncan et Boris Diaw, le tout en un seul match !
Il s’est mis sur Parker pour démarrer le match, et quand le Heat est passé sur du small ball, il défendait sur Tim Duncan. Il a tout fait, du meneur au pivot. Michael Jordan n’aurait pas pu défendre sur Tony Parker et les autres.
Sur les Finales 1991, on a vu Jordan essayer de défendre sur Magic… Et Magic a fini avec un triple-double sur sa tête ! C’est un fait. Ce n’est que quand Phil Jackson a décidé de mettre Scottie Pippen sur Magic que la série a changé de physionomie.
Affirmer que LeBron James est un meilleur défenseur que His Airness en se basant seulement sur un match des Finales 2013 est un léger raccourci, soyons clairs. Si le King peut effectivement être un immense défenseur quand il en a envie, il ne donne pas toujours tout de ce côté du terrain. Il s’agit là d’ailleurs d’une des différences majeures souvent pointées entre les deux hommes.
Dans cette histoire, il faut aussi prendre en compte l’évolution du jeu. Dans les années 1990, être capable de défendre sur les 5 postes n’était pas forcément requis pour être qualifié de grand défenseur… Alors est-il pertinent d’avancer que Michael Jordan n’aurait pas pu défendre face à Tony Parker ? Chacun sera juge, mais TP peut se sentir flatté !