La pilule a du mal à passer aux 76ers, et notamment auprès de Joel Embiid après l’élimination face au Heat. Quelques minutes après cette ultime défaite, le pivot camerounais n’a pas hésité à draguer ouvertement… l’un de ses bourreaux !
Personne ne pourra lui reprocher d’avoir abandonné ses coéquipiers, ou de ne pas avoir donné son maximum pour maintenir en vie son équipe. Même blessé au pouce et au visage, Joel Embiid a tout tenté pour éviter l’élimination de ses 76ers. En vain. Après une ultime prestation marquée par la maladresse, lui et ses coéquipiers ont été contraints de se rendre à l’évidence, et d’accepter la supériorité de leur adversaire.
Philly n’a en effet pas fait le poids face au Heat, porté par un Jimmy Butler de gala et par un collectif toujours aussi impressionnant. Un constat que le Process a logiquement été le premier à regretter à l’issue du Game 6, et qui a fait naitre chez lui un gros sentiment de nostalgie… mais aussi de jalousie. En effet, le pivot star aurait aimé pouvoir considérer comme coéquipiers plusieurs joueurs de Miami !
Joel Embiid en admiration devant P.J. Tucker
Devant les journalistes rassemblés en conférence de presse, Embiid s’est épanché sur les qualités des Floridiens, mais surtout sur celles… de P.J. Tucker :
Ce qui vous vient tout de suite à l’esprit, c’est sa défense. Il joue avec tellement d’énergie. Il pense pouvoir aller d’un point A à un point B et que personne ne pourra l’en empêcher. C’est un dur.
Il est physique et rugueux. Ils (le Heat) ont quelques joueurs comme ça, que ce soit Bam (Adebayo) ou plein d’autres. Et je mentirais si je disais qu’on a eu ce genre de joueurs depuis que je suis arrivé à Philadelphie. Ce n’est que la vérité. On n’a jamais eu P.J. Tucker. C’est vraiment ce que je veux dire. Donc au moment où l’aspect physique devient plus important, surtout en playoffs, on a besoin de ça. On a besoin de gars durs comme ça.
Ses partenaires depuis 2016, l’année de ses débuts en NBA, apprécieront. Néanmoins, difficile d’aller à l’encontre de JoJo sur ce coup, tout du moins en ce qui concerne le roster des Sixers cette saison. S’il peut s’appuyer sur beaucoup de joueurs de talent, Doc Rivers manque de soldats durs au mal, et capables de se sacrifier sur le plan physique sans forcément noircir la feuille de stats.
À l’inverse, et comme le mentionne bien Embiid, le Heat tire en bonne partie son succès d’éléments de ce genre. Le leader de la franchise, Butler, répond par exemple parfaitement à cette description, lui qui fera toujours passer les résultats de son équipe avant ses chiffres, et qui ne recule devant aucun défi. Le Camerounais a donc de quoi se montrer frustré, comme il a pu l’être au moment d’évoquer le cas James Harden.
Joel Embiid regrette le manque de mordant de l’effectif des 76ers, et ne cache pas sa volonté de recruter un joueur tel que P.J. Tucker. Ses dirigeants savent ce qu’il leur reste à faire, même si la brute du Heat dispose d’une player option pour l’an prochain !