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Michael Jordan était un compétiteur hors pair, et cela impliquait aussi qu’il surveille de près la concurrence. Une jeune pépite l’avait notamment marqué en 1998, le poussant à avertir tout le monde du potentiel qu’il renfermait. Et His Airness a eu raison !
Si Michael Jordan a ravi la planète basket en faisant son come-back en 1995, après presque deux ans d’absence, tout le monde savait que ce ne serait que de courte durée. Après tout, l’arrière avait déjà bien dépassé la trentaine et n’en avait plus que pour quelques saisons au sein de la NBA, avant de se retirer à nouveau. Heureusement pour la balle orange, les années qui ont suivi ont permis à la ligue d’obtenir quelques joueurs all-time, afin de prendre la relève du sextuple champion.
Il y a bien sûr eu la draft 1996, considéré comme l’une des meilleures de l’histoire avec plusieurs légendes du jeu qui en sont sorties, tels que Kobe Bryant. Mais 1997 ne fut pas mal non plus, avec notamment un certain Tim Duncan choisi en première position par les Spurs. L’ailier-fort a tout de suite annoncé la couleur, lâchant une énorme première campagne et se faisant élire Rookie de l’Année. Au passage, il s’était alors également permis une sortie assez étonnante sur Jordan en personne.
Michael Jordan admiratif de Tim Duncan
De toute évidence, His Airness n’a cependant pas mal pris ce commentaire, puisqu’il a lui émis un avis assez fort à son sujet peu de temps après. Interrogé sur les futurs grands la ligue, il avait ainsi lâché la décla suivante aux médias :
Il y a beaucoup de joueurs talentueux. Il y a Grant Hill, Kobe Bryant, Shaquille O’Neal… Et puis, il ne faudrait surtout pas sous-estimer Tim Duncan. C’est peut-être le big man le plus all-around sur le plan technique qui soit, actuellement.
Le compliment était aussi prestigieux que dans le mille, puisque le n°21 de San Antonio fut plus tard surnommé Big Fundamental pour sa technique impeccable. Au cours de leurs carrières respectives, MJ et Duncan ne se sont que rarement affrontés sur les parquets de la grande ligue. Au total, on ne compte ainsi que cinq rencontres, dont trois remportées par le n°23. Il est d’ailleurs l’un des très rares joueurs de légende à afficher un bilan positif en carrière contre l’ancien de Wake Forest, en compagnie de Shaquille O’Neal.
Or, rappelons qu’en 1998, Duncan sortait à peine de sa saison rookie, et il ne lui a donc pas fallu longtemps pour impressionner son aîné. Il faut dire que cette campagne de débutant accomplie par TD est absolument monumentale. En effet, il a littéralement écrasé la concurrence dans sa classe de draft. En plus d’être élu ROY et même Rookie du mois durant chaque mois de compétition à l’Ouest, il a également réussi l’exploit d’être élu dans la All-NBA First Defensive Team.
Il ne lui a d’ailleurs pas fallu longtemps pour inaugurer son armoire à trophée, puisqu’il a fini avec la bague au doigt dès la fin de l’exercice 1998-99, année du lock-out. Quatre ans plus tard, il remettait ça pour la dernière saison en carrière de David Robinson, avant d’ajouter trois titres de champion de plus ainsi que deux MVP d’ici à 2016, date où il a pris sa retraite. On parle là incontestablement du meilleur joueur de l’histoire des Spurs, qui ont su bâtir une véritable dynastie autour de lui.
Michael Jordan a eu le compas dans l’oeil, au moment d’évoquer le potentiel de Tim Duncan. Le Big Fundamental est aujourd’hui le meilleur ailier-fort de tous les temps, et bonne chance aux athlètes NBA pour le dépasser.
