Kyrie Irving a vécu un véritable enfer lors des deux premiers matchs de la série face à Boston, en recevant de nombreuses insultes de la part des fans. Dans son podcast, le Shaq a partagé une anecdote à vomir sur le public le plus hostile qu’il ait eu à affronter.
La relation entre Kyrie Irving et les fans des Celtics n’a jamais été aussi mauvaise que sur ces playoffs. En effet, toujours blessés suite à la trahison du meneur en 2019, quand il avait annoncé vouloir re-signer dans le Massachusetts avant de faire ses valises pour Brooklyn, les habitants de Boston prennent un malin plaisir à conspuer le All-Star. Et pour le moment cela fonctionne, puisque les C’s mènent 2-0 dans la série.
Mais où se trouve la limite entre les sifflets, qui sont acceptés dans le monde du sport, et le harcèlement ? Car les nombreux gestes d’énervement d’Uncle Drew lors du match 1 traduisent un agacement évident face aux insultes et autres provocations à son égard. Il a beau être un basketteur professionnel, il n’en reste pas moins un être humain comme les autres, avec des émotions et un seuil de tolérance.
Shaquille O’Neal traité de singe en NCAA
En tout cas, ses dérapages « vulgaires » ont été sanctionnés par la NBA, ce qui pourrait pousser certains fans à le provoquer avec encore plus de virulence. Shaquille O’Neal connait bien cette situation, et dans un récent épisode de son podcast, il a dévoilé sa pire anecdote avec des supporters adverses. Contrairement à Kyrie Irving, lui a été attaqué frontalement, de manière incroyablement raciste :
Je me souviens d’un match à la fac, c’est un gars qui s’appelait Chris Jackson qui m’a attaqué de la manière la plus brutale. Il me répétait avec insistance : « Où est ton père Shaq ? Où est ton père ? ». Puis lors d’un autre match, toute une tribune me surnommait « McGilla », et la tribune en face m’appelait « le gorille ». Ils faisaient tous des bruits de singe. À l’époque je trouvais ça marrant, plus aujourd’hui.
Shaquille O’Neal a fait son cursus universitaire en Louisiane, dans le sud des États-Unis, où le racisme est resté imprégné bien trop longtemps après le mouvement des droits civiques. Alors apprendre qu’il était visé par des cris de singe lors de son passage à LSU n’est malheureusement pas si surprenant. Ce qui l’est en revanche, c’est le calme affiché par le joueur face à ces provocations à vomir.
Heureusement pour lui, le Diesel n’était pas un nerveux et il n’a jamais ressenti le besoin de se faire justice lui-même, il laissait son talent s’exprimer à sa place sur le parquet. En cas de bagarre, il aurait pu se construire une très mauvaise image et aurait pu réduire ses chances de rejoindre la grande ligue. Il avait la tête sur ses épaules, et l’histoire lui donne évidemment raison.
On peut se féliciter d’une chose, le racisme n’a plus sa place dans les arènes NBA, et les quelques rares exceptions entrainent des sanctions XXL envers les fans. Shaquille O’Neal a grandi à une époque où ce n’était malheureusement pas le cas.