En manque de confiance et de leadership dans un vestiaire pourtant chargé en Hall of Famers, les Lakers n’ont jamais su passer la seconde durant la saison écoulée. Les choses auraient pourtant sans doute été différentes en la présence d’une personne bien précise… qui a refusé les avances californiennes.
Accountability. Ce mot, qu’on peut lier à « responsabilité » mais qui n’a pas vraiment de traduction littérale en Français, revient souvent dans le jargon du basket. Il désigne à la fois la manière de s’assumer, d’être à la hauteur des attentes et exigences du haut niveau. Il sous-entend aussi la nécessité de tirer dans le même sens, de se mettre au service du collectif et d’être conscient de ses failles et des améliorations possibles. De tout ça, les Lakers en ont cruellement manqué.
Loin de la géniale alchimie du groupe lors de la bulle de 2020, le vestiaire des pourpres et ors a été globalement amorphe cette saison, sans jamais parvenir à trouver une vraie raison de se serrer les coudes et de dépasser les cas personnels. En bref, il a manqué un vrai patron de vestiaire, qui aurait pu être… Kendrick Perkins.
Perkins a refusé de rejoindre les Lakers
Coéquipier d’Avery Bradley à Boston puis de LeBron James à Cleveland, « Big Perk » est une figure respectée en NBA, charismatique et connu pour son importance dans un vestiaire à défaut d’avoir toujours signé des prestations fracassantes. Il n’est donc pas étonnant que les Lakers soient venus le démarcher – mais, comme il l’a révélé lui-même, le pivot a préféré dire non.
Les Lakers m’ont proposé un poste d’assistant-coach. Vous savez pourquoi ? Ils voulaient que je sois ce gars, qui aurait pu à la fois défendre Frank Vogel, tout en étant respecté par tous les joueurs du vestiaire.
Sur le papier, l’idée était bonne, et Perkins aurait effectivement pu endosser ce rôle de « facilitateur » entre un coaching staff et des joueurs parfois assez éloignés sur leurs positions.
Alors pourquoi le big man n’a-t-il pas sauté sur l’occasion ? Tout simplement parce que sa carrière a pris un autre tournant ces dernières années. Consultant vedette sur ESPN, Perkins s’est rapidement distingué pour son style direct, ses opinions tranchées et son éloquence bien à lui. Il a d’ailleurs signé une grosse extension avec la célèbre chaine américaine en 2021, et n’a aucune intention de la bazarder pour retourner dans un vestiaire NBA, job beaucoup moins lucratif et plus incertain.
Le refus de « Big Perk » est donc un échec de plus à ajouter à la saison 2021-22 des Lakers, qui n’en aura finalement été qu’une longue succession. Parmi les rares points positifs, on peut noter le développement d’Austin Reaves ainsi que le recrutement réussi de Malik Monk… mais guère plus.
Celtic légendaire, Kendrick Perkins aurait pu faire le grand saut à Los Angeles s’il l’avait voulu, afin d’aider les Lakers dans l’ombre. Mais l’argent est une donnée importante pour le colosse, qui ne s’en est jamais caché. Et en plus, ses analyses nous auraient manqué !