Russell Westbrook a connu une première saison catastrophique aux Lakers, c’est peu de le dire. Or, les soucis s’étaient annoncés dès son premier jour sur place… En effet, le MVP 2017 aurait été incapable de prendre une figure clé de la franchise au sérieux.
Au milieu du marasme qu’étaient les Lakers 2021-22, on a notamment eu le droit à des tensions répétées entre Russell Westbrook et Frank Vogel. En plus d’être les deux personnes les plus haïes de la Crypto.com Arena en ce moment, le meneur et le coach des Californiens se sont régulièrement critiqués via médias interposés. Ajoutez à ça les nombreuses fois où le tacticien a scotché son joueur sur le banc dans le money time, et vous obtenez une relation particulièrement chaotique.
Difficile d’établir une vraie connexion entre les deux hommes de la sorte, mais il semblerait que l’expérience était vouée à l’échec d’entrée de jeu, littéralement. En effet, comme l’a révélé Dan Woike du LA Times, l’ancien des Wizards n’a jamais tenu l’entraîneur en haute estime et c’est un euphémisme que de le dire. D’après le journaliste, les ennuis auraient débuté dès le premier jour du training camp des Pourpres et Ors, le Brodie remettant ouvertement en question les choix tactiques de son supérieur :
Russell Westbrook immédiatement en conflit avec Frank Vogel
Russ n’a jamais respecté Frank Vogel depuis le premier jour. Dès que Frank a expliqué aux joueurs que quiconque obtenait le rebond pouvait remonter le terrain balle en main, ce qui est la façon dont la NBA se joue aujourd’hui, Russ a dit : « Non, je suis le meneur de jeu. Donne-moi simplement la balle. Après ça, tout le monde se contente de courir ».
Frank disait : « Non, on a Talen Horton-Tucker, Austin Reaves, on a Malik Monk, LeBron ou AD. Ils peuvent tous faire remonter la balle. » Il lui a répondu : « Non, je suis le meneur de jeu. Donnez-moi ce ballon. Tout le monde s’écarte du chemin. » A partir de là, au camp d’entraînement, c’était réglé, et maintenant Russ est comme un poisson hors de l’eau. Il ne sait pas quoi faire. C’est comme ça que ça a commencé.
On le sait, le MVP 2017 est connu pour avoir un volume de jeu absolument hors du commun, ce qui implique qu’il a (très) régulièrement le contrôle de la gonfle. Or, cela devait logiquement changer une fois qu’il intégrait un Big Three, d’autant plus avec le King comme porteur de ballon principal. Sauf que comme on a pu le voir tout au long de l’exercice, la coopération n’a jamais porté ses fruits, même quand il n’y avait que le n°0 et Anthony Davis sur le terrain.
En plus de ne pas changer grand-chose à sa gestion de jeu, RW n’a rien fait non plus pour se montrer sous un meilleur jour quand il évoluait loin du ballon. On pense notamment à son adresse dramatique derrière l’arc, lui qui n’a tourné qu’à 29.8% de réussite dans ce domaine. Dans ces conditions, difficile pour le coaching staff de vraiment intégrer le joueur aux systèmes… surtout s’il refusait catégoriquement d’écouter les consignes, ce qui lui a coûté cher.
Frank Vogel a sa part de responsabilité dans l’échec de l’expérience Russell Westbrook, mais on ne peut en rien dédouaner le Brodie sur ce coup. Il n’a rien fait pour faciliter les choses, et cette relation conflictuelle s’est faite au détriment des Pourpres et Ors.