Kevin Durant est l’un des joueurs les plus inarrêtables de l’histoire, et pourtant, son record en carrière n’est « que » de 55 points. De passage dans un podcast, le leader des Nets a expliqué pourquoi il n’avait jamais dépassé la barre symbolique des 60 ou même 70 points.
C’est un avis qui peut évidemment être débattu, mais pour certains observateurs, et pour de nombreux joueurs qui ont eu la chance de l’affronter, Kevin Durant serait le meilleur attaquant de l’histoire de la NBA. Devant Michael Jordan. Devant Kobe Bryant. Devant le meilleur tireur de tous les temps qu’est Stephen Curry. L’argument principal de ceux qui soutiennent cette thèse est qu’avec sa taille, KD ne devrait pas être aussi à l’aise avec un ballon dans les mains.
Et il est vrai que voir le n°7 des Nets jouer est un spectacle unique dont on ne se lasse jamais. Du haut de ses 2m10, une taille de pivot, le double MVP des Finales est capable de dribbler comme un meneur, il est aussi à l’aise dans le tir extérieur qu’un arrière, et il peut finir dos au panier comme un intérieur. Et parce qu’il est immense et possède des bras interminables, il est tout simplement incontrable pour les défenseurs.
Kevin Durant victime de trop de prises à deux
Pourtant, malgré toutes ses qualités et ce statut que lui offrent certains, le record en carrière de Kevin Durant n’est « que » de 55 points, soit moins que Klay Thompson ou Devin Booker par exemple. De passage dans le podcast de JJ Redick, le MVP 2014 a expliqué pourquoi il n’a jamais réussi à dépasser la barre des 60 points, alors qu’il a le talent pour le faire relativement facilement.
Je pense que c’est en raison de mon style de jeu, de la manière dont je vois le basket. Je ne veux pas forcer, pour que les choses semblent naturelles. Quand j’ai commencé à organiser le jeu du Thunder en 2013, j’ai vu les choses différemment, j’ai trouvé les ouvertures dans les défenses. J’ai compris à ce moment quand et où prendre des tirs simples. Mais je veux aussi impliquer mes coéquipiers et faire des passes en priorité.
C’est la raison pour laquelle je n’ai jamais dépassé les 60 ou 70 points sur une rencontre. Quand je vois un gars mettre 60, je remarque que les entraineurs adverses ne font presque pas d’ajustements. Il faut beaucoup de choses pour mettre autant de points. Au moins 15 lancers francs, des tirs à 3 points ouverts… Je n’ai rien de tout ça. C’est difficile de mettre 60 quand tu dois tirer par dessus deux joueurs toute la rencontre.
Kevin Durant a raison, il est victime de prises à deux sur quasiment chacune de ses possessions, ce qui ne facilite pas les cartons. Mais d’autres avant lui ont réussi, et notamment Kobe Bryant, qui était surveillé comme le lait sur le feu. Malgré cette contrainte, le Mamba a réussi à monter jusqu’à 81 points un soir de 2006. En revanche, KD marque un point en affirmant qu’il aurait besoin de nombreux coups de sifflet pour parvenir jusqu’à la barre des 60. Sur son record en carrière face aux Hawks, le n°7 n’en a tiré « que » 11.
Kevin Durant est un joueur naturel qui ne force pas lorsqu’il est sur le terrain. Si le jeu lui permet de mettre 50 points, il le fait sans hésiter. En revanche, il ne va pas aller contre l’esprit de la rencontre pour grappiller quelques unités. Il préfère laisser ses coéquipiers briller, ce qui est tout à son honneur.