Athlète phénoménal, Michael Jordan a su performer et dominer au plus haut niveau même proche de la retraite. Pour sa dernière campagne en 2002-03, l’arrière s’était carrément permis une énorme prouesse, et pas sûr que quelqu’un puisse la reproduire de sitôt… du moins pas avec les mêmes stats.
Sur le plan collectif, on ne peut pas dire que la dernière pige de Michael Jordan en NBA fut un immense succès. Revenu sous les couleurs des Wizards après un break de deux ans, MJ n’a gagné que 74 matchs (pour 90 défaites) entre 2001 et 2003, au sein d’une équipe au talent intrinsèque assez limité. Sans grande surprise, D.C. n’a pas connu les playoffs pendant cette période et le sextuple champion a fait ses adieux sur un match de saison régulière sans importance, contre les Sixers.
Si les résultats ne furent donc pas vraiment au rendez-vous, ce n’est pas faute d’avoir brillé de la part de His Airness. En effet, malgré des pourcentages en baisse (43% de moyenne au tir), Jojo restait l’un des principaux joueurs offensifs de l’escouade de la capitale. Il tournait ainsi à respectivement 23 et 20 points par rencontre en 2001-02 et 2002-03, et s’était même permis une éruption à 51 unités en décembre 2001 face aux Hornets. Une vraie prouesse, surtout quand on considère son âge avancé à ce moment-là.
Saison complète pour un Michael Jordan quadragénaire
En effet, il ne faut pas oublier que l’ex-Bull est revenu à la compétition alors qu’il avait déjà 38 ans. Un défi d’ampleur qu’il a pourtant relevé, et avec la manière puisqu’il était régulièrement titulaire. Auteur de 60 matchs sur la première campagne, il a décidé de frapper très fort lors de sa dernière saison en carrière, à cheval entre ses 39 et ses 40 ans. Tyronn Lue, qui était alors son coéquipier, rappelle ainsi que l’intéressé n’avait pas manqué la moindre rencontre lors de ses ultimes mois en tant que basketteur…
“To play 82 games? That’s a badge of honor. And this man does it at 40 years old on one leg. Like c’mon man. Talk about dedication to the game?”
— The Players’ Tribune (@PlayersTribune) April 1, 2022
Ty Lue talks about what it was like being teammates with MJ on #Knuckleheads with @QRich and @21Blackking. 🐐 https://t.co/ZyWXxhSVbO pic.twitter.com/BavltVndiU
À 40 ans, il jouait les back-to-backs. Il a joué 82 matchs. Mais ce qui est fou, c’est qu’il n’arrêtait jamais de s’entraîner. Le coach Doug Collins était sidéré. Jordan voulait jouer tous les jours, il voulait s’entraîner tous les jours et jouer 82 matchs à 40 ans. Quand on est arrivé dans la ligue, c’était un honneur de jouer 82 matchs, et cet homme le faisait à 40 ans avec une jambe. Tu parles d’un dévouement au jeu ! Il n’y a rien de mieux que ça.
Rappelons qu’à l’époque, le load management était tout sauf commun à travers la NBA comme il a pu l’être par la suite. Résultat, les superstars jouaient régulièrement plus de 75 rencontres par saison… mais il était beaucoup plus rare que cela soit le cas pour un athlète de l’âge de MJ. Sur le déclin physiquement, il avait cependant conservé une forme tout à fait respectable et se reposait plus que jamais sur sa palette technique. Et puis, comment ne pas évoquer ce mental de compétiteur acharné qu’il a affiché pendant l’ensemble de son incroyable parcours.
Disputer l’intégralité des 82 matchs d’une saison, alors qu’on a 40 ans ? Pas un problème du tout pour Michael Jordan, bien au contraire. La légende des Bulls était décidément unique en son genre, et pas sûr que l’on revoit cet exploit de sitôt.