Toujours très apprécié auprès de ses coéquipiers et des fans de son équipe, Patrick Beverley l’est beaucoup moins auprès de ses adversaires. Cela s’est encore vérifié récemment, avec le recadrage piquant d’une grosse star de la ligue !
Serait-il la pièce qui manquait aux Timberwolves pour jouer le rôle de trouble-fêtes à l’Ouest ? Les résultats de la franchise cette saison (7ème, 44-34) peuvent le laisser penser. Arrivé l’été dernier à Minneapolis, Patrick Beverley s’y est rapidement acclimaté. Il n’a en effet pas mis longtemps avant d’appliquer ses méthodes si particulières, qui provoquent depuis la réussite de son équipe.
Mauvais élèves de la ligue en défense sur les années précédentes, Karl-Anthony Towns et ses coéquipiers se montrent désormais beaucoup plus impliqués dans le domaine (12ème meilleur defensive rating, 110.5). Un changement qu’ils doivent en partie aux efforts de Pat Bev dans ce secteur. Outre ses qualités naturelles dans l’exercice, le meneur apporte une énergie folle grâce à son trash-talking… qui ne plait pas forcément aux autres !
Joel Embiid démonte le trash-talking de Pat Beverley
Dans le podcast The Old Man and the Three, Joel Embiid a récemment évoqué sa vision de l’art du trash-talking, qui ne coïncide pas vraiment avec celle de Beverley !
Ma façon de voir le trash-talking, c’est qu’il faut aussi l’assumer derrière sur le terrain. Genre, je vais mentionner un nom, sans vouloir manquer de respect…
Coupé par JJ Redick, qui a immédiatement compris de qui il allait parler, JoJo s’est par la suite expliqué.
Ouais, j’ai l’impression qu’il est fun et tout ça, et c’est bien pour vous et pour la télé, parce que vous pouvez en parler le lendemain. Mais je trouve que quand vous n’assumez pas derrière — je sais pas, pour moi, c’est juste bizarre de trash-talker non stop dans ce cas-là.
Comment est-ce qu’il assume ça derrière ? Est-ce qu’il va aller de l’autre côté du terrain, recevoir le ballon et scorer sur la personne qu’il vient de trash-talker, puis retourner en défense, le museler et parler encore plus mal ? Lui, il ne peut pas le faire parce que ce n’est pas son genre. Il va juste scorer sur vous, retourner de l’autre côté du terrain et essayer de défendre sur vous.
Autrement dit, selon Embiid, les performances statistiques de Beverley, ainsi que son impact limité offensivement, ne lui permettrait pas de se montrer aussi incisif envers ses adversaires. Tout du moins, ses paroles n’auraient d’après lui pas le même impact que s’il dominait davantage le jeu dans sa globalité. Qu’importe pour le principal intéressé, qui ne risque pas de changer d’attitude de sitôt, même après de tels commentaires !
Trop discret dans le jeu aux yeux de Joel Embiid, Patrick Beverley ne serait dès lors pas légitime pour trash-talker autant qu’il le fait. C’est pourtant bien de cette manière qu’il parvient à combler à merveille son manque de talent par rapport à ses illustres adversaires !