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Plus de deux décennies après, tout le monde se souvient de l’ultime tir de Michael Jordan sous un maillot des Bulls, lors du Game 6 des Finales 1998. Une action iconique entachée d’une polémique, sur laquelle John Stockton a donné son avis sans concession…
Tout le monde s’en souvient, même ceux qui n’étaient pas nés. Devant plus de 30 millions de téléspectateurs américains (record inégalé à ce jour), Michael Jordan a clôturé sa carrière à Chicago par un tir culte, permettant aux Bulls de gagner leur 6ème bague en 8 ans. Pour le plaisir, c’est là-dessous que ça se (re)passe :
John Stockton n’en démord pas : le panier de MJ n’aurait pas dû compter
La seule ombre au tableau, qui fait certes aussi partie intégrant du mythe, c’est cette poussette de His Airness sur son défenseur, Bryon Russell. A plusieurs reprises, MJ s’est amusé de la séquence, estimant qu’il savait que les arbitres n’oseraient pas lui siffler une faute offensive, et a donc pris quelques libertés avec son adversaire. Et en effet, sauf à être de mauvaise foi, Russell n’est effectivement pas tombé tout seul.
Tout ça a le don d’agacer un certain John Stockton, qui a évidemment été concerné de près. Pour le meneur du Jazz, aucun doute :
Sans aucun doute, il y a poussette. Après, que l’arbitre le siffle ou pas, c’est une autre histoire. Et puis en plus, Bryon est poursuivi par cette histoire, alors qu’il l’a tenu à un de ses pires pourcentages en Finales sur l’ensemble de la série. Il a fait un super taf.
Sur les 2 points évoqués, difficile de donner tort à Stockton. La faute est bien réelle, mais suffisamment intelligente pour que le contexte et l’aura de Michael Jordan la nullifient. Quant au pauvre Russell, il est vrai que sa carrière a été réduite à ses buzzer-beaters marqués par His Airness sur son nez (il en avait déjà inscrit un lors des Finales 1997), faisant oublier le reste de son honorable carrière.
Dans la ligue entre 1993 et 2006, Russell a disputé 841 matchs – une longévité qui ne trompe pas sur son importance dans les diverses équipes par lesquelles il est passé. Et si ses statistiques moyennes sont plutôt modestes (7.9 points et 3.5 rebonds), son impact, défensif notamment, a été précieux.
John Stockton ne digérera jamais la tournure prise par les événements à Salt Lake City ce soir-là de 1998. Et si on était à sa place, finalement, est-ce qu’on ne l’aurait pas mauvaise aussi ?
