Coupé en février, Enes Kanter Freedom n’est pas près de rejouer en NBA après ses commentaires sur la Chine. Cela n’empêche cependant pas le joueur de tout faire pour revenir, tout en maintenant son discours. Sa dernière décla en dit long sur qui il tient responsable de sa disparition des parquets.
Au fil du temps, la NBA est devenu de plus en plus ouverte à tout ce qui concerne les messages politiques. Cela s’est vu notamment en 2020, suite aux violences policières envers la communauté afro-américaine sur le sol US. Une foule de joueurs, parmi eux plusieurs stars, ont pris la parole pour dénoncer ces actes de violence. Les Bucks ont même refusé de jouer un match de playoffs contre Boston, afin de protester contre les meurtres de plusieurs citoyens suite à des interventions trop musclées.
Néanmoins, certaines causes restent encore très sensible et Enes Kanter Freedom en est le meilleur exemple. Le joueur anciennement turc s’est vu retirer sa nationalité suite à ses propos sur le gouvernement local, qu’il traite ouvertement de dictature. Mais c’est surtout avec ses propos contre la Chine et les conditions de travail là-bas qu’il attiré l’attention, n’hésitant pas à critiquer la ligue, LeBron James ainsi que Michael Jordan pour leur manque de prise de position.
Enes Kanter Freedom : « La NBA m’empêche intentionnellement de revenir »
Si cela lui a valu d’être nominé pour le prix Nobel de la paix, l’intérieur a en revanche payé sur le plan sportif : coupé par les Rockets en février dernier, il est à officieusement exclu du championnat américain à tout jamais, ce à quoi il a réagit en tapant un énorme scandale. Récemment interviewé par le New York Times, il n’a d’ailleurs pas hésité à réitérer ses paroles, laissant clairement entendre que selon lui, la NBA faisait tout pour qu’il ne puisse pas revenir au jeu :
Il n’est pas nécessaire d’être un spécialiste pour comprendre pourquoi j’ai eu peu de temps de jeu et ai été libéré. Mais il faut des gens avec une conscience pour parler et dire que ce n’est pas bien.
Clairement, l’ancien Blazer en a toujours gros sur la patate et cela se comprend parfaitement. Âgé de seulement 29 ans, il est encore dans son prime et il ne souhaite qu’une chose, à savoir l’exploiter tout en exprimant ses opinions politiques.
Le problème, c’est que la NBA reste aussi un business et qu’elle conserve certains partenariats commerciaux avec la Chine. Ceux-ci valent des milliards de dollars, et la ligue ne peut pas se permettre de les perdre comme ça. Cela aurait un impact plus que conséquent sur tous ses acteurs, que ce soit pour les franchises ou les joueurs dont les salaires s’en retrouveraient évidemment affectés. Un véritable casse-tête sur le plan économique et éthique, en soi.
En plus de ça, les dirigeants que le joueur accuse de l’ignorer avancent des arguments sportifs qui sont, malheureusement, assez valables. Nombreux sont ceux à pointer du doigt les limites défensives de Freedom Kanter, qui n’est d’aucune utilité dans sa propre moitié de terrain. ce n’est pas un hasard s’il n’est plus un titulaire indiscutable depuis 2015, et qu’il joue rarement plus de 25 minutes par match. Et cela se retourne aussi contre lui, à présent.
Loin de baisser les bras, Enes Freedom continue de militer pour sa propre cause, espérant avoir le droit de revenir en NBA un jour. Dans les faits, cela semble pourtant compromis, au grand dam du pivot qui voulait seulement défendre ses opinions.