Brièvement de passage aux Spurs, Dennis Rodman ne s’est guère entendu avec Gregg Popovich. Or, The Worm clame que ce ne serait pas forcément de son propre fait… En effet, le coach de légende n’aurait pas été des plus agréables, à l’époque.
Au vu de sa personnalité fantasque, San Antonio n’apparaît clairement pas comme une destination possible pour Dennis Rodman. Dans les années 90 déjà, la franchise était considérée comme studieuse et sans histoire, menée par un David Robinson très porté sur la religion. Et pourtant, l’intérieur a bel et bien fait une pige là-bas entre 1993 et 1995, le temps de tourner à 5 points et 17 (!) rebonds de moyenne. Or, vous vous doutez bien que l’association n’était pas destinée à durer…
Outre le fait que lui et l’Amiral ne pouvaient pas se sentir, l’ancien Piston entretenait également des rapports conflictuels avec un certain Gregg Popovich. Point intéressant, ce dernier n’était alors encore que manager de l’équipe, avec Bob Hill sur le banc en tant que coach. Or, comme The Worm l’affirmait lors dans son autobiographie en 1996, le dirigeant louchait déjà sur le poste du tacticien… Celui-ci se retrouvait alors constamment sous pression, et Dennis en faisait les frais :
Gregg Popovich infernal en tant que GM selon Rodman
Le plus gros problème à San Antonio était Gregg Popovich, le GM. Il voulait être l’entraîneur et le GM. Il était là et tenait la main de Bob Hill tous les jours, en disant, « Ok, tu dois faire ça maintenant. Il est temps pour toi de m’écouter. » Si Hill ne le faisait pas, Popovich s’en prenait à lui, et donc Hill se retournait et s’énervait contre quelqu’un d’autre. La merde coule en bas de l’échelle, et j’avais l’impression d’être toujours en bas de l’échelle.
En dehors des playoffs, je n’avais pas trop de problèmes avec Bob Hill. On l’utilisait autant que moi. Popovich voulait être le gars qui a apprivoisé Dennis Rodman, et il a essayé d’utiliser Hill pour faire son sale boulot. C’était le grand défi de Popovich. Monsieur le Militaire allait faire de moi un bon petit garçon, un bon soldat. Il a perdu de vue tout le reste, et quand il a décidé qu’il ne pouvait rien faire avec moi, il m’a malmené et m’a tradé pour presque rien. Puis, il a prétendu que c’était bon pour l’équipe.
Hasard ou pas, Pop deviendra coach principal des Éperons un an à peine après avoir envoyé le rebondeur fou aux Bulls. Deux moves qui auront une sacrée importance : Rodzilla réalisera le three-peat avec Michael Jordan, tandis que son ancien boss effectuera un premier galop d’essai avec son escouade avant de drafter Tim Duncan en 1997. Le début de la dynastie texane qui se fera sans l’intérieur, mais celui-ci aura tout de même lâché quelques highlights durant son passage :
Gregg Popovich n’aurait donc pas toujours été facile à vivre en tant que GM, d’après Dennis Rodman. Quand deux fortes têtes comme ces deux-là s’affrontent, ce n’est pas étonnant que cela ait fini par faire trop d’étincelles…