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Joel Embiid n’a jamais sa langue dans sa poche, même quand il s’agit d’égratigner toute une nation d’athlètes. En effet, sa dernière déclaration ne va pas être apprécié de nombreux joueurs américains… Et pourtant, le contexte actuel vient renforcer son avis sur la NBA d’ajourd’hui.
29.8 points, 11.3 rebonds et 4.3 passes par match : la saison 2021-22 de Joel Embiid est une véritable masterclass, à n’en pas douter. Le pivot des Sixers semble au sommet de son art depuis le début de campagne, dominant outrageusement les raquettes adverses soir après soir. Sans surprise, on devrait le retrouver sur le podium de la course au MVP comme l’an passé, voire tout en haut cette fois-ci. Ce serait amplement mérité !
Or, un détail n’a pas échappé à The Process : la concurrence pour le trophée Maurice Podoloff est pour le moins hétéroclite, cette saison encore. Comme l’an passé, on retrouve davantage de non-américains qui se battent pour la distinction que de joueurs locaux. Ja Morant et DeMar DeRozan sont des noms qui reviennent fréquemment dans la discussion, mais ils ne sont vus que comme des outsiders. Un constat qui plaît beaucoup au big man de Philadelphie, comme il l’a avoué aux médias :
Embiid ravi de la domination des joueurs non-américains
"Although basketball is bigger in America, it doesn't have to be an American basketball player who is the best."
— Lauren Rosen (@LaurenMRosen) March 20, 2022
–@JoelEmbiid pic.twitter.com/14wPHjOJsw
Je suis simplement heureux que des gars comme moi, Pascal Siakam, ou n’importe qui d’autre, profitent de cette opportunité, et que vous sachiez que vous avez toujours tout eu, et que nous n’avions rien. Donc, pour moi, c’est bien de voir des gars – vous savez, des étrangers – venir ici et montrer que le basket est plus grand en Amérique, mais vous savez, il n’est pas nécessaire que ce soit un basketteur américain qui soit le meilleur. Donc c’est bien.
Étant donné que les trois derniers titres de MVP ont été attribués à des joueurs du Vieux Continent (Giannis Antetokounmpo et Nikola Jokic), le Camerounais est loin d’avoir tort, n’en déplaise à ceux qui souhaiterait plutôt voir un athlète US sur le toit de la ligue. C’est toutefois une suite logique de l’ouverture de la NBA vers le monde extérieur, et quand on voit le niveau de jeu phénoménal du n°21 de Philly sur les parquets, on se dit que c’est loin d’être une mauvaise chose :
Difficile de contredire Joel Embiid sur ce coup, tant les joueurs internationaux ont pris une place prépondérante dans la ligue actuelle. Étant donné leur âge, les Doncic, Giannis & co. ne sont pas près de lever le pied !
