Ciblé régulièrement par des attaques de Draymond Green, Rudy Gobert choisit généralement d’ignorer la chose autant que possible. Mais pour la première fois, l’ancre défensive du Jazz s’est exprimé en longueur sur ce « beef », au micro de Bleacher Report.
Est-ce parce qu’il est européen ? Est-ce parce qu’il n’est pas toujours spectaculaire dans son jeu ? Est-ce parce qu’il y a un effet de groupe ? Dans tous les cas, difficile de nier que Rudy Gobert est victime d’un manque de respect chronique aux Etats-Unis au regard de son niveau et de son palmarès. Et bien évidemment, le fer de lance de ces critiques n’est autre que Draymond Green.
Entre ses moqueries après les larmes du Français suite à sa non-sélection au All-Star Game en 2019 ou plusieurs phrases piquantes lâchées dans la presse, le pitbull des Warriors semble ne rien s’interdire envers le natif de Saint-Quentin. Alors qu’en pense Gobert ? C’est Taylor Rooks de Bleacher Report qui eu l’explication.
La maturité de Gobert face aux tacles de Green
Notre relation ? C’est exclusivement ce qu’il dit sur moi, car moi je ne parle pas de lui. Quand je le vois en personne, il est toujours sympa et respectueux. Tant que ça reste comme ça… Moi, je ne parle jamais mal de quelqu’un, je respect tout le monde. Après, si tu me manques de respect en face à face, ça devient différent. Mais tu peux dire ce que tu veux sur moi.
C’est donc clairement une attitude mature que Rudy Gobert entend adopter. Le Français avoue par ailleurs être bien conscient de l’appétence de tout le monde pour les rivalités, raison pour laquelle il veut rester en dehors de ce type de conflits :
Tout le monde adore les beefs. Les beefs, c’est du buzz en plus. Et même moi, enfin c’est normal : quand tu regardes une vidéo avec une embrouille ou une bagarre, tu veux la regarder, n’est-ce pas ? C’est plus intéressant.
Donc je comprends la situation. Mais moi, je reste chill. Je n’ai de beef avec personne.
Face aux manques de respect répétés dont il est la cible en dépit de son statut de multiple All-Star et DPOY, nombreux auraient été ceux qui auraient dégoupillés. Pas Rudy Gobert. Compétiteur comme il est, le pivot d’Utah sait que la plus belle des réponses serait de signer de grosses performances dans la conférence Ouest au printemps, notamment, qui sait, face… aux Warriors de Green.
Tout en classe et en intelligence, Rudy Gobert n’entend pas faire monter la sauce avec un Draymond Green qui n’attend visiblement que ça. Le bon choix pour le Français, qui reste concentré sur le principal : enfin faire un gros run en playoffs avec un Jazz qui n’attend que ça.