Lors de l’UFC 270, Francis Ngannou a fait face à une sacrée adversité contre Ciryl Gane, bien plus à l’aise dans les échanges debout. Mais en plein milieu de ce combat, il a réussi à se remobiliser pour conserver sa ceinture de champion. Il vient de dévoiler les paroles qui ont tout changé.
Qu’adviendra-t-il de Francis Ngannou dans les prochains mois ? Blessé au genou, le champion poids lourds de l’UFC va devoir passer par la case opération, et à son retour, si aucun accord n’est trouvé avec l’UFC d’ici là, il sera libre de s’engager où il le désir. Il ne manquera pas d’offres dans les autres organisations de MMA, mais aussi dans le monde de la boxe, où il est attendu par Tyson Fury.
Quoiqu’il en soit, son prochain combat ne devrait pas avoir lieu avant 2023, ce qui risque de créer un sacré manque chez ses nombreux fans, qui se languissent de le voir détruire ses adversaires dans la cage. Dana White peut ne pas le reconnaitre, mais Francis Ngannou est l’un des combattants pour lesquels les fans sont prêts à payer pas mal d’argent pour le voir en action.
Francis Ngannou s’est motivé pour revenir contre Ciryl Gane
En attendant son retour donc, les supporters du Camerounais vont devoir se replonger dans sa dernière victoire, la plus importante de sa carrière. De passage en France pour une série d’interviews, le Predator revient d’ailleurs dessus assez volontiers. Dans un long entretien avec nos confrères de RMC Sports, Francis Ngannou a révélé les mots qui lui ont permis de se surpasser face à Ciryl Gane en janvier dernier.
C’est pour ça que je combattais contre moi-même dans ces deux premiers rounds. Mais à la fin du deuxième, je me dis: « Mais non, ce n’est pas possible, je suis en train de perdre ce combat… Pas aussi facilement, quand même! » Ce n’était pas imaginable pour moi. Au troisième round, je m’engage donc avec un état d’esprit beaucoup plus costaud, plus rebelle. Rien à foutre de mon genou, ce qui doit arriver n’a qu’à arriver, on ramassera les morceaux plus tard mais là il faut y aller.
Le MMA est l’une des seules disciplines où les athlètes ne savent pas s’ils gagnent ou non pendant le combat. Mais Francis Ngannou a assez d’expérience pour se faire une idée après chaque round, et contre Ciryl Gane, il a vite compris qu’il était derrière aux points. Il a donc décidé de passer à la vitesse supérieure en allant au sol, même si ce n’était pas l’assurance d’une victoire. Car comme il l’explique, il était loin de sa forme optimale en lutte…
À partir de trois semaines et demi avant le combat, je n’ai pratiqué aucune lutte alors que j’en faisais deux-trois fois par semaine avec du travail au sol. Je n’ai travaillé ni la lutte ni le sol. on cardio en termes de lutte n’était plus au même niveau, je savais que je ne pouvais pas tenir la lutte pendant cinq minutes. Il fallait donc plus faire jouer mon expérience, jouer sur la position pour dominer et juste marquer des points aux yeux des juges. Je n’étais pas très agressif car je pouvais très vite me fatiguer.
Francis Ngannou ne savait pas si aller au sol allait fonctionner, mais il a refusé de perdre sans tenter. Il a su trouver les mots justes pour se remettre dans son combat et prendre le dessus sur un adversaire en pleine confiance. Être champion, c’est aussi dans la tête.