Il n’y a pas qu’avec ses coéquipiers aux Nets que James Harden était sur le pied de guerre, à la fin de sa pige là-bas. D’après un ancien champion, The Beard ne pouvait pas non plus sentir une figure essentielle de la franchise… Son discours vis-à-vis de celle-ci prend donc tout son sens.
On risque de devoir attendre longtemps avant que la relation entre James Harden et Brooklyn soit à nouveau bonne. Échangé à la deadline contre Ben Simmons, l’arrière est désormais aux Sixers mais les anecdotes peu glorieuses autour de son passage chez les Nets continuent de tomber comme des mouches. On savait déjà qu’il était en véritable guerre froide avec son vestiaire, en particulier avec Kevin Durant et Kyrie Irving. Un Big Three pas très uni, en gros…
Pour autant, il n’y a pas qu’avec ses coéquipiers que le MVP 2018 avait de gros différends. De passage sur le podcast de Gilbert Arenas, Paul Pierce a fait une révélation cash sur l’ancienne superstar des Rockets. D’après lui, si ce dernier s’entend très bien avec son nouveau coach à Philadelphie, ce fut loin d’être le cas avec celui qu’il avait à New York. On savait que ses rapports avec Steve Nash étaient compliqués sur la fin, mais cela va bien plus loin à en croire The Truth :
Steve Nash et James Harden en froid à Brooklyn
Il respecte Doc Rivers. Je ne pense pas qu’il respectait Steve Nash quand il jouait pour les Nets. Et puis à Houston, je pense qu’il commençait à tourner en rond. Quand vous jouez pour une équipe aussi longtemps et que vous n’y arrivez pas, c’est frustrant… mais je pense juste qu’il respecte Doc et que Doc va faire tout ce qui est en son pouvoir pour essayer de faire fonctionner tout ça.
Le champion 2008 en est persuadé, la relation entre The Beard et son entraîneur chez les Noirs et Blancs était au fond du trou. Pourtant, le courant semblait bien passer entre eux au début, Harden se montrant enchanté de jouer pour le Hall of Famer. Cela a toutefois changé suite aux galères des Noirs et Blancs en début d’année, le n°13 critiquant régulièrement son coach pour ses choix tactiques. Il faut dire qu’ils n’ont pas la même philosophie…
Les deux hommes défendaient en effet un style de jeu diamétralement opposé, Nash souhaitant tirer profit de la qualité de son effectif pour développer du basket très fluide et collectif. Pas de quoi ravir le guard, grand adepte du basket en isolation… À Philly, on peut donc imaginer qu’un compromis sera trouvé pour satisfaire tout le monde. Lieutenant de luxe aux côtés de Joel Embiid, il n’aura plus autant de responsabilités et pourra faire le show comme bon lui semble, tout en caviardisant le Camerounais.
Or, comme le rappelle Pierce, ce changement de décor implique également qu’El Barbudo n’a plus le droit à l’erreur. Sa nouvelle franchise vise ouvertement le titre de son arrivée et lui court toujours après sa première bague. Avec The Process comme coéquipier, il doit maintenant répondre aux attentes :
Embiid est le meilleur intérieur au monde actuellement. Harden doit gagner quelque chose maintenant qu’il joue avec lui. Si j’avais eu l’occasion d’avoir autant de talent autour de moi que lui, j’aurais probablement terminé avec cinq titres de champion.
Steve Nash et James Harden, ce n’était donc pas du tout l’association idéale du côté de Brooklyn. Difficile de coexister quand on ne respecte pas son entraîneur… On souhaite à Doc Rivers de ne pas vivre la même chose !