Ultra-dominant pendant sa carrière, Michael Jordan attire logiquement les parallèles les plus incroyables. Un ancien joueur a notamment révélé en quoi il ressemblait à Mike Tyson… L’argument se tient et en dit long sur ce que le Bull inspirait à ses adversaires.
Ce n’est pas seulement pour ses performances folles que Michael Jordan est considéré par beaucoup comme le plus grand joueur de l’histoire. L’arrière des Bulls a certes brillé comme peu d’athlètes sur les parquets, mais c’est surtout cette impression d’invincibilité qu’il dégageait qui l’a cimenté parmi les monstres sacrés de la balle orange. Rares sont ceux à avoir affiché un niveau de compétitivité tel que le sien, tout comme son éthique de travaille et sa rage de vaincre sont à tout jamais légendaires.
Sans surprise, l’affronter était une expérience très particulière pour n’importe qui dans la grande ligue, les joueurs étant conscients qu’ils faisaient face à un être pratiquement mythique. Auteur d’un long papier sur His Airness récemment, The Athletic a récolté les témoignages de plusieurs d’entre eux. L’un de ces hommages est particulièrement intéressant, comparant en effet la superstar de Chicago à une grande figure des sports de combat :
« Jordan faisait comme Tyson, il gagnait avant même de jouer »
Kendall Gill, originaire de Chicago et qui a rejoint en NBA en 1990, a joué contre Jordan avant cela dans les ligues d’été locales et a appelé cela « l’effet Mike Tyson ». « Mike Tyson avait l’habitude de battre son adversaire avant même qu’il n’arrive dans l’arène », a déclaré Gill. « C’est comme ça que MJ avait l’habitude de battre beaucoup de ces gars ».
Tout comme le mythique boxeur, MJ était donc capable d’exercer une pression psychologique immense sur ses opposants. Le simple fait de savoir qu’il allait jouer leur donnait des sueurs froides, et comment leur en vouloir quand on connaît son fabuleux parcours. Ancien coéquipier de Jordan, Steve Kerr a vécu ça au quotidien et explique que cette impression de surpuissance ne se limitait pas qu’à l’équipe d’en face :
Il y avait juste le sentiment qu’il était meilleur que tout le monde et qu’il allait dominer le jeu. Tout le monde le sentait, l’adversaire, l’autre équipe d’entraîneurs, les arbitres, les fans… Cela dépassait le cadre du basket-ball, car il était si dominant sur le plan émotionnel. C’était comme s’il jetait un sort sur chaque match.
Dans ces conditions, il est clair que le guard avait le match dans la poche alors que le coup d’envoi n’était pas encore donné. Et si jamais les joueurs se montraient imperméables à son aura, alors il faisait le nécessaire pour les détruire une fois la balle mise en jeu. Avec plus de 30 000 points en carrière et la plus haute moyenne au scoring de l’histoire (saison régulière comme playoffs), il avait de quoi faire désespérer absolument tout le monde.
Gagner la bataille psychologique permet souvent de remporter celle sur les parquets, et Michael Jordan y parvenait mieux que quiconque. À l’instar de Mike Tyson, le n°23 mettait tout le monde KO avant même d’entrer en scène. Un sacré talent !