NBA – « Il était plus dur à jouer que Michael Jordan, je détestais »

Gary Payton ne reculait devant rien ni personne durant son parcours en NBA, mais même lui avait une Némésis sur les parquets. Et apparemment, c’était pire que d’affronter un certain Michael Jordan… Ça vous donne une idée du niveau du joueur concerné, qui était effectivement un monstre de la balle orange.

Si la NBA est aussi populaire, c’est aussi pour les rivalités existantes entre équipes, ainsi qu’entre joueurs. Magic Johnson contre Larry Bird, Bill Russell contre Wilt Chamberlain, Michael Jordan contre Isiah Thomas : ce genre de relations entre compétiteurs font le sel de la ligue et permettent régulièrement aux fans d’avoir le droit à un sacré spectacle. C’était tout particulièrement le cas dans les années 90, lorsque le jeu était très dur et que les stars n’hésitaient pas à aller se frotter l’une à l’autre.

Aboyeur invétéré et défenseur de légende, Gary Payton représente parfaitement cette attitude. Pourtant, comme il l’a expliqué lors d’une récente interview, il y avait un adversaire qu’il ne supportait pas d’affronter : John Stockton. Pourtant doté d’un physique absolument quelconque, le Hall of Famer était pratiquement injouable, même pour The Glove. L’ex-Supersonic raconte notamment que les déplacements incessants du guard du Jazz le rendaient complètement fou :

John Stockton, le cauchemar de Gary Payton

Quand je jouais contre lui, je devais réfléchir à comment je devais le suivre sur pick&roll, comment il allait distribuer ses passes, je devais faire attention à lui lorsqu’il coupait les lignes de passes pour intercepter. Il bougeait constamment, et il était capable de provoquer pas mal de passages en force, même sur moi. C’était vraiment énervant de jouer contre lui et je détestais ça, c’était pire que de jouer contre Michael Jordan.

On ajoutera également que l’ancien meneur du Jazz était absolument imperméable au trash-talking, qui était pourtant une grande spécialité de GP. Dans ces conditions, autant lâcher le morceau… Finaliste NBA à deux reprises, Stockton n’a cependant jamais pu s’enfiler la bague au doigt, à l’instar de son compère Karl Malone. À chaque reprise, les Bulls se sont révélés trop forts pour eux, dominant les Mormons en 1997 et 1998.

Néanmoins, ce monstre sans bague peut largement être considéré comme un monstre tout court. Avec plus de 15 800 (!) passes décisives en carrière, il détient un record qui ne sera probablement jamais battu par qui que ce soit. Pareil pour les ballons volés, dont il en totalise pas moins de 3 265. Le deuxième du classement (Jason Kidd) en a 600 de moins… Marathonien dans l’âme, il n’a manqué que 22 rencontres en 19 saisons. De quoi faire de lui l’un des tout meilleurs meneurs de l’histoire, sans discuter :

Pas étonnant que Gary Payton ait haï jouer contre john Stockton, il n’était certainement pas le seul à penser de la sorte. L’ancien du Jazz a dominé sur les parquets malgré un physique de facteur, mettant à profit ses qualités techniques et son QI basket hors du commun.