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Beaucoup moins édulcorée qu’aujourd’hui, la NBA a connu quelques règlements de compte entre stars il y a plusieurs décennies. Dans son style caractéristique, Larry Bird a par exemple proposé à un adversaire un peu trop effronté de l’affronter… dans sa chambre d’hôtel !
Malgré sa gueule d’ange et son sourire charmeur, mieux valait ne pas le chercher sur un parquet NBA. Légende de la ligue, Larry Bird pouvait bien entendu faire taire ses adversaires avec des performances ahurissantes. Cependant, sa meilleure arme restait son mythique trash-talk, qui laisse même un expert en la matière comme Draymond Green médusé de nos jours.
Quand Larry Bird voulait en découdre avec un rookie
Dernier invité du Rex Chapman Show, l’ancien meilleur 6ème Homme de la ligue Eddie Johnson est justement revenu sur un épisode impliquant Larry Legend et ses attaques verbales. Il avoue ainsi avoir subi sa loi lors de l’un de ses premiers matchs en NBA, avant de le retrouver quelques mois plus tard avec un goût de revanche en bouche. En a découlé un affrontement… sanguinolent !
Plus tard cette saison-là, je jouais mieux. Il est venu à Kansas City, et il était encore en opposition directe avec moi. Donc cette fois-ci, je ne me suis pas laissé faire. Une fois, j’ai dit, « Je vais me le faire, j’en ai marre de sa grande gueule ! » Donc j’ai drivé sur lui, je l’ai feinté et il a mordu. J’ai sauté, et je l’ai touché à la bouche avec mon coude avant de mettre le and-one. Sur la ligne des lancers, il m’a dit, « Tout ce que tu sais faire, c’est scorer. Tu ne sais pas défendre. » Je lui ai répondu, « Je sais faire une autre chose, et c’est te faire saigner ! », parce que sa bouche était en sang. Il n’a pas aimé ça.
Chahuté comme rarement par un jeune joueur insouciant, Bird ne s’est bien évidemment pas laissé faire. Il a donc décidé d’aller faire un petit tour dans le vestiaire des Chiefs à l’issue de la rencontre, histoire de donner rendez-vous à Johnson !
Il a mis la main dans sa poche, a sorti et m’a jeté sa clé de chambre d’hôtel. Il m’a dit, « Pourquoi tu ne viendrais pas à l’hôtel pour que toi et moi finissions ça tous seuls ? On verra qui fera saigner l’autre. »
Une nouvelle provocation de taille, face à laquelle l’ancien ailier de Kansas City n’a encore une fois pas cédé. Johnson a en effet de nouveau répondu sans peur à son illustre aîné, jusqu’à obtenir… sa reconnaissance éternelle !
Quand je lui ai dit que ça ne me faisais pas peur, il a commencé à rire, m’a regardé et m’a dit, « Je t’aime bien, toi ». Et puis il est parti. Après ça, croyez-le ou non, il ne m’a plus jamais trash-talké !
Rarement challengé de la sorte sur le plan verbal, Larry Bird a cette fois-ci trouvé du répondant chez Eddie Johnson. Le genre d’attitude qu’il aimait voir chez ses adversaires, et qui lui a permis de découvrir la vraie nature du Smooth Shooter !
