L’argent qui découle des contrats NBA peut faire tourner la tête à certains jeunes joueurs, pressés de flamber avec leur nouvelle fortune. Victime de ce phénomène, Charles Barkley a cependant reçu un conseil qui lui a grandement servi dans la suite de sa carrière !
Limités à quelques millions, voire dizaines de millions, les contrats rookies en NBA poussent certaines jeunes stars à réaliser des dépenses excessives. Submergé par ce soudain afflux d’argent, ils en viennent par la suite à regretter leurs achats instinctifs. Dans son auto-biographie I May Be Wrong But I Doubt It, publiée en 2002, Charles Barkley a dans un premier temps déploré la situation délicate dans laquelle cette nouveauté place les espoirs afro-américains.
C’est la chose la plus étrange. C’est bizarre d’être riche et noir parce que vous vous retrouvez entre deux mondes. Être riche vous met vraiment dans un monde principalement blanc. D’une manière écrasante, tout le monde avec qui vous travaillez en dehors du sport est blanc. Mais vous n’arrêtez pas pour autant d’aimer les choses que vous faisiez avant, vos vieux amis. Vous êtes devenus plus matures que la plupart d’entre eux, mais vous voulez maintenir des liens.
Les méfaits de l’argent NBA selon Charles Barkley
De par les gros chèques qu’ils reçoivent dès leur arrivée dans la ligue, les jeunes joueurs voient le comportement de quelques proches changer. Barkley va jusqu’à affirmer que ses relations amicales ont subi d’immenses changements.
Ils veulent vous emprunter de l’argent, et vous le leur donnez. Vous dites oui, et c’est comme si vous achetiez leur amitié pour rester en bons termes avec eux. Et ils finissent par se retourner contre vous aussi. Si vous dites non, c’est genre, « Ah ouais, tu ne veux plus me donner d’argent ? »
L’occasion de rappeler l’importance de l’entourage pour les stars de la ligue, mais aussi pour tous les sportifs de haut niveau, qui peuvent voir leur carrière polluée par ces influences parfois négatives. Quoi qu’il en soit, Barkley ne s’est pas uniquement servi de sa richesse naissante pour faire profiter sa famille et ses amis. Il s’est aussi accordé quelques plaisirs, mais a vite été rappelé à l’ordre par ses coéquipiers stars aux 76ers, Julius Erving et Moses Malone !
La première fois que je suis arrivé dans le monde professionnel, j’ai acheté quelque chose comme six voitures. Et Doc et Moses m’ont poussé à les vendre. Ils m’ont dit, « Écoute, mec, tu ne peux conduire qu’une voiture. Qu’est-ce que tu fous avec six ? Si tu ne conduis qu’une voiture, vends les cinq autres, investis cet argent intelligemment et laisse ta fortune grandir. Il y en aura assez pour que t’achètes vingt voitures dans 5 ou 10 ans. »
Une recommandation vitale pour le Chuckster, qui en récolte aujourd’hui les fruits, 22 ans après son départ en retraite. Mieux encore, les légendes de Philly lui ont offert un conseil de vie précieux, qu’il applique toujours aujourd’hui.
Ils m’ont dit, « Tu n’as pas à conduire beaucoup de voitures chères et flashys, à dépenser beaucoup d’argent pour des bijoux et attirer l’attention. Arrête de vouloir impressionner les gens, tout le monde sait déjà qui tu es. »
Souvent sujets à des dépenses conséquentes et inutiles durant le début de leur carrière, les jeunes joueurs NBA peuvent parfois les regretter. Charles Barkley n’a pas eu à vivre cette sensation, lui qui a reçu en tant que rookie l’aide précieuse des vétérans Julius Erving et Moses Malone à Philadelphie !