Légende de la NBA au sens propre comme au figuré, Wilt Chamberlain a laissé derrière lui de nombreuses anecdotes toutes plus mythiques les unes que les autres. Parmi elles, celle qui entoure son glorieux match à 100 points se révèle des plus… sauvages !
Héros d’une époque où la NBA n’en était qu’à ses prémisses, et où les diffusions télévisées se faisaient encore rares, son personnage renferme une part de mystère dont raffolent encore aujourd’hui les fans de la ligue. Superstar des années 1960, Wilt Chamberlain a signé pléthore de records encore inaccessibles de nos jours durant sa riche carrière. Le plus légendaire reste sans aucun doute celui du nombre de points inscrits en un match.
Comme un symbole, The Stilt s’est arrêté à la barre mythique des 100 points, après 48 minutes de domination extrême sur une pauvre équipe des Knicks incapable de l’arrêter. Ce chiffre, qui parait encore fabriqué de toutes pièces aux yeux de certains 60 ans plus tard, fait évidemment l’objet de nombreux fantasmes et récits dignes d’un conte de fée. L’un d’eux a dernièrement été livré par l’historien Jeremy Julien sur Instagram.
La journée lunaire de Wilt Chamberlain en marge des 100 points
D’après Julien, le déroulé de ce 2 mars 1962 n’avait rien du programme typique que suit actuellement un joueur NBA lors d’un jour de match. En effet, Wilt n’aurait dormi que deux ou trois heures la nuit précédente, dans son appartement de New York. Il a par la suite dû rejoindre Philadelphie en train, puis Hershey, la ville où se tenait cette rencontre restée gravée dans les tablettes, en bus. Le tout, sans grapiller la moindre minute de sommeil.
Selon ses propres dires, le pivot des Philadelphia Warriors aurait passé les dernières heures précédant le match dans une salle d’arcade — où il aurait cartonné dans tous les jeux auxquels il a pu jouer. S’en est bien évidemment suivie sa performance historique, face à une équipe new-yorkaise dans laquelle figurait quelques amis à lui ! Ces derniers lui auraient en outre accordé une belle faveur suite à cette démolition en règle.
Souhaitant rentrer à son appartement de New York, Wilt a demandé à son ami Willie Naulls (joueur des Knicks) de le ramener. Willie a accepté, mais lui a fait savoir que Richie Guerin et Cleveland Buckner (eux aussi joueurs des Knicks) seraient également dans la voiture, et que Guerin venait de faire des remarques sur « l’acte égoïste » de Wilt quelques minutes plus tôt dans le vestiaire des Knicks.
Ambiance. Quoi qu’il en soit, Wilt aurait immédiatement rassuré Naulls, en lui indiquant qu’il comptait dormir durant tout le trajet. Ce qu’il a fait, avant de livrer une punchline mémorable une fois déposé à son adresse !
Lorsqu’ils ont enfin atteint l’appartement de Wilt dans l’Upper West Side, Chamberlain est sorti de la voiture, a souri et a dit, « Les gars, vous êtes des gentils fils de p*tes. Vous me laissez planter 100 points, et ensuite, vous me ramenez chez moi ! Voilà de l’argent pour l’essence. »
Des paroles aussi humiliantes qu’assassines, qui restent cependant du domaine du mythe. Dans une autre interview, Wilt a en effet indiqué qu’il se serait au contraire excusé auprès de ses camarades de route au moment de quitter le véhicule. Chacun optera donc pour la version qu’il souhaite conserver dans sa mémoire !
Bafouer les Knicks sur le parquet n’avait visiblement pas suffi à Wilt Chamberlain, qui ne se serait pas contenté de ses 100 points inscrits face à eux. Sans grande surprise, Willie Naulls, Richie Guerin et Cleveland Buckner n’auraient pas accepté l’argent tendu par leur bourreau !