En théorie, on se dit qu’un compétiteur comme Shaquille O’Neal ne ferait de cadeau à personne. Sauf qu’on se tromperait… Le Hall of Famer l’a révélé il y a un an, une grande figure avait carrément un laissez-passer pour aller marquer, quand ils s’affrontaient.
Si on retient souvent Shaquille O’Neal pour ses énormes productions aux scoring et au rebond, il ne faut pas oublier qu’il était un défenseur plus que solide. Pas franchement toujours motivé à faire les basses besognes, il savait cependant se retrousser les manches et affichaient systématiquement une grosse intensité sur les parquets. Qu’un adversaire marque dans sa raquette ? Impensable pour lui, et il n’hésitait pas à jouer de façon très virile près du cercle.
Résultat, nombreux sont ceux à s’être empalés sur le colosse qu’était le Big Diesel, et certains ont même eu le droit à des « caresses » un peu plus musclées ! Néanmoins, ce n’était pas le cas pour tous, car il y avait quelques joueurs qui bénéficiaient d’un traitement de faveur. Shaq l’avouait sans mal en 2020 au Bleacher Report, il laissait parfois ses opposants scorer à volonté, à condition qu’il soit fan de leur jeu. Cela valait notamment pour une légende :
Shaquille O’Neal sous le charme d’Allen Iverson
Il y avait des gars dont j’étais tellement fan que je les laissais faire ce qu’ils voulaient sur moi. « White Chocolate » Jason Williams, je voulais qu’il fasse son show. Vince Carter, Allen Iverson et Tracy McGrady aussi. Chaque fois qu’on jouait contre A.I., j’aimais bien qu’il fasse ses crossovers et il jouait dur. J’aurais pu bloquer ses tirs plusieurs fois, mais je n’ai pas voulu.
Pour la peine, c’est un sacré compliment venant du Big Diesel. Il faut dire que celui qu’on surnommait The Answer en a émerveillé plus d’un, au cours de son fabuleux parcours. Mesurant à peine 1m83, il a pourtant marché sur les défenses adverses pendant une grosse décennie, dès sa sélection en première place à la draft 1996. Plus de 24 000 points en carrière et une énorme moyenne de 26.7 unités par match en carrière, la plus haute all-time derrière Michael Jordan et Wilt Chamberlain.
Souvent croqueur, parfois à l’excès, Iverson était cependant capable de se sublimer et notamment en playoffs. On peut notamment citer sa folle saison 2000-01, durant laquelle il sera élu MVP de la campagne régulière avant de claquer 50 points sur un match de finales de conférence, face aux Raptors. Cerise sur le gâteau, il empêchera le parcours de post-season parfait des Lakers en allant gagner le Game 1 des Finales, basiquement à lui seul. 48 points, une séquence d’anthologie impliquant Tyronn Lue et probablement la raison pour laquelle O’Neal l’adorait autant :
Shaquille O’Neal adorait voir Allen Iverson briller, et il n’était assurément pas le seul. Le plus fou, c’est qu’on imagine bien The Answer pouvoir marquer face au légendaire pivot, même si ce dernier y allait franco ! C’est dire le talent du meneur de poche.