En principe, évoluer aux côtés Michael Jordan aurait tout d’un honneur pour n’importe quel athlète. Pourtant, son passage aux Wizards a apparemment agacé tout le monde, sur la fin. Au point ou d’après un ex-joueur, il a pratiquement été poussé vers la sortie, avant de prendre sa retraite !
Lorsque Michael Jordan annonce prendre sa retraite pour la seconde fois, à l’issue de l’exercice 1997-98, on s’imagine que c’est bien pour de bon, cette fois-ci. Auréolé d’une dernière bague et d’un MVP des Finales contre Utah, le Chicagoan n’a alors plus rien à prouver. Pourtant, il semblerait que l’envie de refouler les parquets l’ait encore titillé pendant un moment, puisqu’il est revenu à la compétition en 2001 pour… Washington, dont il était devenu le président des opérations basket.
Avec les Wizards, le sextuple champion a encore montré de très beaux restes individuellement, tournant à 21 points et 6 rebonds de moyenne en deux saisons sur place. Toujours titulaire malgré un âge très avancé (38 puis 39 ans), His Airness n’a cependant plus connu la même réussite collectivement. De quoi le pousser à prendre sa retraite définitive après la saison 2002-03, sa dernière campagne faisant office de (très) longue tournée d’adieu.
Les Wizards en avaient marre de Michael Jordan
Arrivé à l’été 2003, Gilbert Arenas a manqué de peu l’occasion d’évoluer aux côtés de MJ dans la capitale. Ce fut forcément frustrant pour l’Agent Zéro, sortant d’un titre de MIP et qui était persuadé que le vétéran en avait encore sous le capot. Il a donc demandé à ses dirigeants pourquoi rien n’avait été fait pour le conserver… et comme il l’explique aujourd’hui, c’est parce que les joueurs en avaient marre de lui !
Quand je suis allé là-bas, c’était une de mes questions. Mon père m’a demandé : « Hé, c’est quoi cette histoire avec Jordan ? Pourquoi ne l’avez-vous pas fait signer ? ». Et Abe Pollin m’a dit : « J’aime le basket, j’aime les joueurs. Alors, j’ai demandé aux joueurs ce qu’ils voulaient. Les joueurs ont dit qu’ils ne voulaient pas que Jordan revienne ».
Une telle prise de position de tout un roster peut sembler incroyable, mais ce ne serait finalement pas si étonnant que ça. Il y a quelque temps, un ex-coéquipier de Mike avait déclaré qu’il avait « perdu son respect » pour lui après avoir leur temps ensemble, chez les Sorciers. En un sens, il était peut-être donc bien temps pour la franchise et la NBA de passer à autre chose, le statut de la légende pouvant parfois prendre le pas sur le reste.
Ne pas vouloir jouer avec Michael Jordan, voilà quelque chose que l’on n’entend pas tous les jours. Néanmoins, l’effectif de Washington à l’époque avait probablement de bonnes raisons de souhaiter faire sans lui. Coup de chance pour eux, Arenas leur a permis de faire de bons résultats après son arrivée !