Pour de nombreux joueurs, arriver en NBA est le seul moyen de se sortir du quartier et de la galère… Mais un talent n’a pas pu attendre la Draft pour s’en sortir grâce à la balle orange. Dès ses 10 ans, il devait parier sur ses 1v1 pour manger le soir. L’histoire est aussi touchante que déchirante.
En NBA, rares sont les joueurs qui sont là simplement par amour du basket et par passion… En fait, seuls ceux qui viennent de familles aisées peuvent se permettre de dire que la balle orange n’était pas une question de vie ou de mort, ce qui ne veut pas forcément dire qu’ils sont moins motivés que les autres. Il suffit de voir le palmarès de Stephen Curry et Klay Thompson, fils de joueurs NBA, pour comprendre la rage de réussir ne fait pas tout.
Mais pour une grande majorité de joueurs, réussir dans le monde professionnel est la seule possibilité pour sortir des quartiers défavorisés. C’était le cas de LeBron James, Kevin Durant, et tant d’autres stars actuelles. C’était aussi le cas de Kris Dunn, meneur réputé pour sa défense, qui avait trouvé un moyen génial pour nourrir sa famille quand sa mère était en prison : il pariait sur tous ses 1v1 dans la rue. Il s’est exprimé dans un entretien poignant à USA Today :
La terrible quête pour survivre Kris Dunn
Quand j’avais 9 ou 10 ans, je devais faire des 1v1 contre des gars de 5 ou 6 ans de plus et je pariais 20 ou 30 dollars, alors même que je ne les avais pas sur moi. C’était sans doute la chose la plus difficile dans ma vie. Ils étaient plus vieux, plus costauds… Je devais trouver des moyens différents de les battre. Parfois je devais m’enfuir avec l’argent, parfois je devais me battre pour le garder quand les gars me rattrapaient.
C’était sincèrement l’enfer. Je pense qu’il n’y a pas un jour où moi et mon grand frère John avions le sourire. Quand j’avais des hauts ils étaient très hauts, quand j’avais des bas ils étaient très bas. Mais mon frère et moi n’avons jamais reculé. Nous savions que notre situation était singulière, mais plutôt que de pleurer nous avons attaqué la vie en nous protégeant l’un l’autre. Nous avons tout fait pour survivre.
L’histoire de Kris Dunn est tout simplement incroyable. Élevé par sa mère, qui a préféré quitter le domicile familial pour échapper à son mari abusif, Dunn s’est donc retrouvé seul avec son grand frère lorsque la cheffe de famille est passée par la case prison. Et dès son plus jeune âge, c’est le basket qui lui a permis de survivre et de se faire un petit peu d’argent. Il a souffert, mais s’est aussi construit un caractère en acier.
Son parcours est si merveilleux qu’il doit aujourd’hui relativiser malgré sa situation sportive. Après avoir signé un contrat de deux ans à Atlanta la saison passée, le meneur se retrouve déjà sans équipe. Il a été échangé à deux reprises cet été, et heureusement, il sera payé par les Grizzlies, même s’il n’a pas été conservé. Avec ses 22 millions de gain en carrière, il peut voir venir sereinement.
Kris Dunn n’aurait pas du se retrouver au si haut niveau en partant avec un tel handicap dans la vie. Mais depuis son plus jeune âge il s’est accroché, et aujourd’hui, il sait que ni lui, ni ses enfants n’auront à jouer pour survivre.