Les saisons se suivent, et ne se ressemblent pas forcément pour les 30 franchises de la ligue. Une star a parfaitement résumé cette banalité dernièrement, en rappelant la terrible descente aux enfers qu’il a dû traverser avec son équipe, après une longue période dorée.
En NBA comme dans n’importe quelle ligue sportive, la vérité d’une saison, aussi glorieuse puisse-t-elle être, ne garantit jamais de se répéter l’année suivante. Les fans des Warriors sont particulièrement bien placés pour le confirmer, eux qui ont vécu un ascenseur émotionnel démentiel au passage dans la nouvelle décennie. Quasiment invincibles avant cela, les hommes de Steve Kerr ont soudainement plongé dans les abysses du classement.
Draymond Green massacre les Warriors 2019-20
Cette rétrogradation des Dubs s’explique facilement par le départ de Kevin Durant, conjugué aux blessures de Steph Curry et Klay Thompson. Si les trois superstars n’ont donc pas eu à subir de plein fouet cette déchéance, Draymond Green ne peut pas en dire autant. Titulaire dans 43 des 65 matchs de son équipe sur cette terrible saison 2019-20, il l’a évoquée avec des mots forts, dans un entretien accordé à Logan Murdock et The Ringer.
Je n’étais plus intéressé par le jeu. C’était juste une situation totalement différente à laquelle je devais faire face pour la première fois de ma vie, en plus de son côté abrupt. Je n’aurais jamais cru trois mois plus tôt qu’on allait passer de la meilleure équipe de l’histoire à la p*tain de pire de la ligue. C’était frustrant. Et ça a aussi foutu le bordel dans mon esprit.
Arrivé en 2012 dans la Baie, Draymond avait jusqu’ici toujours vu les siens finir la saison régulière avec un bilan nettement positif, et se qualifier pour les playoffs. Conclure une campagne avec seulement 15 victoires en 65 rencontres, et à la 15ème place de la conférence Ouest, avait donc de quoi le faire disjoncter. Plus que ces résultats décevants, c’est l’image que renvoyait sa franchise qui a particulièrement marqué le big man.
Pendant quatre ans, on arrivait dans toutes ces salles en se disant, « On va gagner », et cette saison-là, on y débarquait et on n’avait aucune chance de remporter le match. Non seulement on savait qu’on allait se faire botter le c*l, mais l’autre équipe savait aussi qu’elle allait nous botter le c*l, donc les adversaires ne nous prenaient même pas au sérieux.
Heureusement pour Dray et ses coéquipiers, cette page sombre de l’histoire de Golden State semble enfin avoir été tournée. Malgré une nouvelle absence de la postseason l’an dernier, les Californiens ont repris goût à la victoire, avec un bilan de 39 victoires pour 33 défaites. Ils tenteront évidemment de faire encore mieux dans les mois à venir, et pourront compter sur un Green toujours assoiffé de succès !
Habitué à la réussite depuis son arrivée dans la ligue, Draymond Green a pu découvrir le quotidien des joueurs des mauvaises équipes en 2019-20. Une expérience qu’il ne souhaite fort logiquement jamais revivre !