Modèle de gagne et de domination, Michael Jordan a aussi connu des défaites, en quantité non-négligeable. Face à un rival en particulier, les chiffres sont d’ailleurs accablants pour Sa Majesté. Un conseil : ne lui en parlez pas si vous le croisez…
« Je respecte la défaite, car la défaite est une partie de la gagne ». Ne vous-y trompez pas : malgré son obsession maladive de la victoire, Michael Jordan sait que perdre est inéluctable, et que ce sont bien souvent les revers qui bâtissent les plus grands succès. Ce motto, His Airness l’a carrément appliqué à lui-même durant son illustre carrière aux Bulls.
Si MJ a pu autant dominer les années 1990, c’est parce qu’il a profondément sué dans les années 1980. Bien sûr, il y a les Pistons d’Isiah Thomas et consorts, mais le numéro a fini par en venir à bout (4-0 en 1991). Ca n’a jamais été le cas en ce qui concerne les Celtics, qui ont administré correction sur correction à Jordan. Et les chiffres sont pour le moins parlants.
Larry Bird, la kryptonite de Michael Jordan
En saison régulière, Larry Bird et Jordan ont croisé le fer à 28 reprises. L’homme à la moustache blonde a triomphé 17 fois, MJ 11. Un bilan tout à fait honorable… qui prend cependant du plomb dans l’aile en playoffs. Car en post-season, c’est bien simple : Jojo et ses Bulls ont essuyé 2 sweeps 3-0 en 1986 et 1987, pour un bilan total de 0 victoire et 6 défaites. En clair, Jordan n’a jamais battu Bird de sa vie en playoffs.
Si on se penche sur les statistiques individuelles, on constate pourtant que le numéro 23 était déjà en grande forme : 33-6-6 de moyenne face aux Celtics de Bird en saison régulière, et 39-6-6 en playoffs. Le problème est donc celui qui saute aux yeux : là où Boston disposait d’un des rosters les plus talentueux de l’histoire de la ligue, Jordan manquait clairement d’aide.
Durant ses jeunes années, il s’est donc battu contre des murs, forgeant son caractère et sa rage dans l’adversité. A mesure que la décennie des années 80 a avancé, MJ a gagné en maturité, en connaissances, en leadership, en capacité à incorporer ses coéquipiers, et c’est tout naturellement qu’il a débarqué au tournant des années 1990 comme une furie inarrêtable. Quelques années auparavant, cependant, il n’a jamais trouvé la recette face à Larry Legend.
Michael Jordan a connu un apprentissage aussi rugueux que précieux face aux Celtics, Pistons et autres poids-lourds de la ligue dans les années 1980. Et si MJ n’a jamais battu Bird en playoffs en tant que joueur, il a pris sa revanche lors des finales de conférence 1998, venant à bout des Pacers coachés par le blondinet au bout du suspense (4-3). Comme une évidence pour celui qui aime toujours avoir le dernier mot…