Présent au Hall of Fame il y a quelques semaines pour y introniser son ex-coéquipier Toni Kukoc, Michael Jordan est parti sitôt sa mission accomplie ou presque. Pourquoi ? Kukoc a révélé les raisons de ce départ précipité, sans rancune envers Sa Majesté.
Dire que Michael Jordan était présent pour vous introniser au Hall of Fame, c’est quand même la classe. C’est pourtant bel et bien ce dont Toni Kukoc peut se targuer, lui qui avait MJ et le propriétaire des Bulls Jerry Reinsdorf à ses côtés lors du grand soir il y a quelques semaines. Ce faisant, His Airness a honoré sa promesse, lui qui avait juré au Croate en 2009 qu’il l’introniserait au temple de la renommée le moment venu.
Le symbole est évidemment beau, et permet de mettre en lumière le rôle trop souvent oublié de Kukoc dans le second three-peat des Bulls entre 1996 et 1998. Mais une fois le discours de l’ailier fini, les personnes présentes sur place ont eu la surprise de voir Jordan partir très rapidement de la salle.
Michael Jordan a vite quitté les lieux après avoir intronisé Toni Kukoc
Alors pourquoi ? Dans un média croate, Kukoc a révélé que MJ a vite été submergé par des adorateurs, et qu’il a préféré prendre le large plutôt que d’être importuné dans un tel contexte. Et ça, T-Kuk le comprend parfaitement :
Michael est venu saluer ma femme et mes enfants, et en plein milieu de la conversation, quelqu’un est arrivé, a posé son fils dans ses mains, et a commencé à prendre des photos. Qu’est-ce qu’il était supposé faire ? Il a pris la photo, et quelqu’un d’autre a immédiatement débarqué et lui a sauté dessus. J’ai vu qu’il était agacé et ne voulait pas que ça dure plus longtemps.
Superstar internationale, Jordan a du mal à échapper à l’adoration parfois envahissante des fans. Si Sa Majesté n’a pas de mal à se mettre au service des fans dans des contextes appropriés, il a été agacé de voir que même dans le cadre solennel du Hall of Fame, entouré de ses pairs, il n’a pas pu avoir droit à suffisamment de tranquillité.
Kukoc est bien placé pour les excès à la sauce « Beatlemani » que les Bulls des années 90 ont pu engendrer et continuent à engendrer. Il ajoute :
Je ne suis rien par rapport à Michael, et pourtant si vous saviez le nombre de gens qui viennent me voir et me dire : « Tu te souviens ? J’étais assis derrière le banc, à tel endroit ! » Qu’est-ce que je peux répondre à ça ? Si tous les gens qui m’ont dit ça disaient vrai, la moitié de la ville aurait été assise derrière le banc. On entend tellement de choses tous les jours.
Frustré par des personnes trop envahissantes à son goût, Michael Jordan a vite déserté le Hall of Fame pour, on l’imagine, la tranquillité d’un terrain de golf. Fort heureusement, l’essentiel avait été accompli auprès de Toni Kukoc, qui méritait pareil honneur.