Avant de se consacrer pleinement à ses débuts avec les Knicks, Evan Fournier s’est une nouvelle fois exprimé sur l’avenir de l’équipe de France dans les colonnes de L’Équipe. Déterminé à surfer sur la belle campagne olympique de cet été, l’ailier tricolore se montre ultra-ambitieux pour les Bleus.
Certes, il aurait aimé ramener l’or olympique dans son Val-de-Marne natal, et dans la ville de Charenton qu’il prend tant de plaisir à représenter. Battu avec ses coéquipiers de l’équipe de France par Team USA lors de la finale des JO, Evan Fournier est néanmoins reparti du Japon avec le moral au beau fixe. Il a qui plus est pu y développer des ambitions majeures pour l’avenir.
Fier des performances des siens sur le sol nippon, le nouvel ailier des Knicks s’est appuyé sur ces dernières pour prôner un changement de la politique sportive du pays. Il s’est dès lors adressé à plusieurs reprises au ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, allant jusqu’à rencontrer l’homme d’État. Sujet d’une récente interview parue dans L’Équipe, il a maintenu son discours, résolument progressiste.
Il faut faire avancer notre culture du sport, arrêter d’avoir peur de l’ambition qui va avec. On a encore trop tendance à mettre les ambitieux dans une case : « ils se la racontent ». Cela freine le développement. Je veux que ça change, et cette équipe peut faire avancer la cause. On n’est impressionnés par personne.
Impressionné, Fournier ne l’était certainement pas lors de ses dernières sorties avec les Bleus.
Il espère d’ailleurs poursuivre la belle dynamique née à Tokyo, et enchainer les succès avant les Jeux de Paris 2024.
Ma vision, c’est de devenir aussi dominants que l’Espagne ces quinze dernières années. C’est notre première finale. Avant Paris, il y a d’autres échéances.
Dans sa ligne de mire, l’Euro 2022, disputée en septembre prochain, et dans laquelle les hommes de Vincent Collet devraient débarquer en tant que favoris.
Je veux gagner l’Euro. Ce n’est pas le moment de s’arrêter. On a l’occasion d’enfoncer le clou, de bâtir une dynastie. Cette équipe doit grandir chaque été, avoir envie de se retrouver, revivre ces émotions, réactiver ce qui a fait notre réussite à Tokyo : mettre les ego de côté, aller au combat pour l’autre, avoir cette mentalité de vainqueur. Et recommencer chaque année.
Plus que son palmarès, Fournier entend ainsi accroitre la soif de titres des sportifs français. Il n’a en tout cas pas pour intention de manquer cette prochaine échéance, et ne s’attend pas à voir ses équipiers lui faire faux bond.
C’est une opportunité pour notre sport, mais aussi quelque chose qui peut dépasser le basket, faire avancer le sport en France. On peut donner l’exemple pour toute une génération. On n’a pas le droit de passer à côté de ça. Manquer l’Euro ? Il faut arrêter, c’est en septembre. Tout le monde aura le temps de prendre ses vacances
Porté par les prestations plus qu’encourageantes des Bleus cet été, Evan Fournier voit grand pour l’équipe de France et pour le sport tricolore. Des paroles qui, souhaitons-le, seront suivies d’actes tout aussi remarquables.