Pour les rookies qui arrivent en NBA, la situation n’est jamais la même : certains débarquent dans des équipes gagnantes, d’autres dans des franchises au fond du trou. Pour une jeune pépite de la ligue, le contexte était particulièrement spécial…
On ne le dira jamais assez : les carrières sont énormément conditionnées par l’équipe dans laquelle un joueur débute. Dans le cas de Collin Sexton, le jeune meneur a eu la chance d’arriver sur une fin de cycle. Les Cavs venaient tout juste de se faire sweeper par les Warriors (4-0) lors des Finales 2018, LeBron James faisait ses valises pour Los Angeles, et une ère de reconstruction s’ouvrait.
Pour ne rien arranger, c’est précisément au lendemain de la défaite en finale que Young Bull a effectué son premier workout avec Cleveland. Un premier contact assez délicat, dans un contexte pour le moins étonnant. Dans le podcast « Beyond The Press », celui qui va entamer sa 4ème saison en NBA s’est souvenu :
Quand j’ai fait mon work-out avec Cleveland, c’était un des meilleurs mais aussi l’un des plus durs. Juste pour le fait qu’ils avaient perdu les Finales la veille, et j’étais au match. Et si je peux te dire un truc, c’est que ça n’allait pas fort le lendemain. Tout le monde pleurait. Mais j’ai fait ce que j’avais à faire pendant le work-out, et la suite on la connait.
Juste après un revers qui annonçait la fin d’une ère, les Cavs ont en effet été séduits par la rage de vaincre de Sexton, qu’ils ont ensuite drafté. Le guard a signé 3 saisons intéressantes, avec une progression individuelle à chaque fois. Difficile cependant de se projeter à l’heure actuelle, puisque la franchise de l’Ohio est positionnée sur le dossier de Ben Simmons.
Young Bull a une bonne relation avec l’Australien, ce qui pourrait conduire les deux hommes à vouloir jouer ensemble pour essayer de redonner des couleurs à une équipe de Cleveland qui, après déjà 3 années post-LeBron James, doit parvenir à donner de l’espoir à ses fans et à viser des places plus honorables au classement de la conférence Est.
Pour y parvenir, le front office compte évidemment sur Sexton, qui sort d’une campagne à 24.3 points et 4.4 passes décisives de moyenne. L’ancien de l’université d’Alabama a gagné en maturité, et on demande à voir la suite de sa progression, avec de meilleurs résultats collectifs à la clé si possible.
Collin Sexton a été lancé dans le grand bain au lendemain d’une défaite majeure, au milieu du dépit et des larmes. Il a pourtant su rester concentrer et accomplir sa mission – un sacré gage de son caractère et de sa personnalité.