Un Shaquille O’Neal en colère, ça peut faire des dégâts. Les Lakers en ont eu la démonstration lorsque le colosse, ulcéré, s’est mis à arracher les urinoirs les uns après les autres. Un épisode que le Big Cactus a révélé tout récemment…
Printemps 1999. Encore un échec. Comme depuis son arrivée à Los Angeles en 1996, Shaquille O’Neal quitte les playoffs par la petite porte. Malgré ses 23.8 points et 13 rebonds de moyenne sur la série, ajoutés aux 21 pions de Kobe Bryant, les Lakers subissent un sweep aux mains des Spurs en demi-finale de conférence. Une véritable humiliation pour le Big Cactus, qui n’est toujours pas arrivé en Finales NBA après 7 ans dans la ligue.
Alors forcément, il faut que ça sorte. Dans le vestiaire, Shaq pète un plomb et se met à arracher les urinoirs du mur les uns à la suite des autres. C’est ce qu’il a raconté tout récemment lors d’un passage sur le plateau de Jimmy Kimmel Live :
Ouais, j’en ai arraché 5. Quand je suis arrivé à LA en 1996, on perdait toujours en playoffs, et on se faisait même sweeper. C’était la période où les gens disaient : « Shaq est un super joueur, mais est-il vraiment un grand joueur ? Il ne gagne pas de titres ». Je finissais par croire qu’on ne gagnerait jamais ! Chaque année on s’améliorait Kobe et moi, mais en playoffs on perdait à chaque fois.
Alors la dernière défaite, avant qu’on ne gagne 3 titres de suite, j’ai pété un câble et j’ai arraché 5 urinoirs du mur après le match. Jerry West est rentré, et il m’a dit quelque chose que je ne savais pas. Il m’a dit : « Calme-toi gamin, j’ai joué 9 Finales avant d’en gagner une ». Du coup ça allait mieux. J’étais en train d’arracher un autre urinoir et j’étais genre : « Attends, quoi ? 9 fois « . Il m’a dit : « Ton tour viendra ».
La sagesse de Jerry West marche en toute circonstance, même quand sa superstar est en train de saccager les urinoirs de la salle de San Antonio. Sur-motivé par cet échec de trop, le Shaq est revenu le couteau entre les dents l’année suivante. Résultat ? Un three-peat entre 2000 et 2002, une performance que personne n’a réalisée de nouveau depuis, pas même les Warriors.
Les Spurs, eux, étaient intouchables cette année-là et sont allés d’adjuger le trophée Larry O’Brien derrière un Tim Duncan au sommet de son art. Une maigre consolation pour le Shaq, qui a certes eu l’occasion de prendre sa revanche, comme prédit par West.
Rien n’est en sécurité quand Shaquille O’Neal pique une crise, pas même les urinoirs. Une sacrée anecdote à ajouter à la collection du Diesel…