Grands rivaux dans les années 1960, Bill Russell et Wilt Chamberlain avaient pourtant un profond respect l’un pour l’autre. Mais le Big Dipper, sûrement échaudé de n’avoir gagné que 2 bagues, a toujours gagné une certaine rancoeur envers le Celtic – et il l’a prouvé quelques mois avant sa mort.
Quand on parle des pionniers en NBA, 3 noms viennent immédiatement en tête. George Mikan évidemment, présent dès la création de la ligue et première star du basket américain, puis, sans surprise, Bill Russell et Wilt Chamberlain. C’est à travers leurs batailles que la balle orange s’est popularisée puis pérennisée aux Etats-Unis, même si le bilan est déséquilibré : 11 bagues pour Russell, 2 pour Chamberlain.
« Wilt The Stilt » peut certes se vanter de détenir la plupart des records individuels aux dépens de Russell, mais il a semblé souffrir, jusqu’à son décès en 1999, de cette disparité en termes de trophées Larry O’Brien soulevés. Peu avant sa disparition, dans une interview accordée au Baltimore Sun, il livrait le fond de sa pensée :
Les 11 bagues ? Ca m’a toujours gêné, parce que c’est un mensonge. Russell n’a pas gagné 11 titres, il a joué dans des équipes qui ont gagné 11 titres – il y a une différence. Il avait tellement d’aide autour de lui, c’en était incroyable.
Je ne peux pas vous dire le nombre de fois où je mettais Russell en problème de fautes, et ils m’envoyaient Gene Conley dessus et mettaient Russell à l’écart. Pareil, je ne saurais pas vous dire le nombre de fois les Celtics s’en sortaient grâce à Sam Jones ou John Havlicek qui sortaient du banc pour faire basculer le match.
Quelle est la part de vérité ? La part de frustration ? Chacun se fera son avis. En attendant, on vous propose des images rares des deux monstres sacrés au duel :
Jusqu’au bout, Wilt Chamberlain a considéré que Bill Russell doit davantage ses bagues à ses coéquipiers qu’à lui-même. Malgré tout, le score final reste bel et bien de 11 à 2…