Two-way player par excellence, Jimmy Butler ne craint pas grand monde dans la ligue. Néanmoins, il existe un joueur qui donne régulièrement des cauchemars au Floridien… Car il n’a même pas remporté 20% des matchs qu’il a joués contre lui !
Après bientôt dix ans dans la ligue, Jimmy Butler s’est taillé une très solide réputation, notamment après avoir mené Miami en Finales NBA en 2019-20. Et dire que peu de monde croyait réellement en lui, à sa sortie de Marquette… Il est pourtant parvenu à faire son trou, surtout dans un premier temps grâce son abattage impressionnant dans sa propre moitié de terrain (5 All-Defensive Teams).
En plus de ses aptitudes défensives, Buckets a également développé avec le temps un superbe arsenal offensif. Il a par exemple enfilé quatre saisons de suite à au moins 20 points de moyenne, entre 2014-15 et 2017-18. Sa dernière saison à South Beach l’a d’ailleurs vu franchir à nouveau ce palier (21.5 points à 49.7% au tir). Autant dire qu’avec toutes ces qualités, il est difficile de le mettre en difficultés !
Néanmoins, chaque joueur NBA a sa kryptonite, sa Némésis qui lui fait perdre ses moyens au moment de se mesurer face à elle. Dans le cas de l’ancien des Bulls, c’est du côté de l’Arizona qu’il faut se tourner… puisque sa bête noire n’est autre que Chris Paul, et le bilan est pour le moins sauvage !
En effet, lorsqu’il s’agit d’affronter le Point God, Butler semble littéralement s’écrouler sur le plan statistique. C’est simple, l’arrière n’a remporté que 4 de leurs 21 confrontations ! Et ce n’est pas mieux sur le plan individuel, le Heatman tournant à un piteux 14.6 points pour 39% au tir en saison régulière. C’est à peine mieux en playoffs (Rockets-Wolves, premier tour 2018), où il a tourné à 15.8 points (44% de réussite) en cinq oppositions.
À l’inverse, CP3 semble ne pas du tout être affecté par la présence du Floridien quand il le joue, quand bien même s’occupe régulièrement du meilleur attaquant adverse. Seulement voilà, à Houston par exemple, c’est James Harden qui tenait ce rôle… Un travail à plein donc, qui avait notamment permis à l’ex-Clipper de signer 19 points et 6.6 passes de moyenne lors de la série en postseason.
La bonne nouvelle pour Jimmy, c’est que ces rendez-vous sont pour le moins rare. Hormis sa pige à Minnesota, il a ainsi effectué toute sa carrière à l’Est, là où Paul n’est jamais sorti de la conférence Ouest. Il n’y a donc maximum que deux matchs de saison régulière par an entre les deux… et on imagine que cela doit déjà être trop pour lui.
Le 9 janvier et le 10 mars sont entourés à coup sûr sur le calendrier de Jimmy Butler, puisque Miami affrontera Phoenix et Chris Paul ces jours-là. Il a donc le temps de se préparer psychologiquement, en cas de nouvelle défaite…