Aujourd’hui répandu, et presque accepté par une partie de la communauté NBA, le principe de superteam ne date en réalité pas d’hier. C’est en tout cas ce qu’estime une légende de la ligue, qui affirme avoir lancé le phénomène il y a un peu moins de 20 ans !
Les Nets l’ont remis au goût du jour, avec le recrutement de James Harden en janvier dernier. Les Lakers ont poursuivi dans cette veine, en attirant Russell Westbrook dans leurs filets cet été. Il n’y a donc pas de doutes à avoir : la mode des superteams a bel et bien fait son retour en NBA. Que cela plaise ou non aux fans, les top-franchises tentent de la sorte d’accroitre au maximum leurs chances de remporter le titre en juin prochain.
À chaque nouvelle occurence du genre, les fans mécontents s’interrogent sur l’origine de cette méthode, de plus en plus récurrente ces dernières années. Pour certains, celle-ci pouvait déjà être observée dans les années ’50, avec les Minneapolis Lakers et les Boston Celtics. Pour d’autres, le concept moderne serait le fruit des réunions de stars à Boston en 2007, puis à Miami en 2010.
Mais pour Gary Payton, toutes ces versions seraient étonnées. Après 13 saisons passées à Seattle, et un court séjour à Milwaukee, le mythique meneur a décidé de rejoindre les Lakers de Shaquille O’Neal et Kobe Bryant à l’aube de l’exercice 2003-04. Un mouvement imité par Karl Malone, qui aurait selon lui créé la première superteam de l’histoire de la ligue.
C’était une saison intéressante. Quand Karl et moi avons signé aux Lakers, je venais pour jouer avec Shaq, et Karl venait pour jouer avec moi. Donc on venait tous pour jouer ensemble. La première superteam, c’était nous, probablement !
Mais comme cela a pu se vérifier par la suite, un quatuor de gros noms ne garantit pas forcément le succès.
The Glove et ses compères stars n’ont jamais réussi à nouer une entente idéale, et ont fini par plier en Finales NBA, face aux Pistons. Au moment de revenir sur ce chapitre de sa carrière dans l’émission Nothing Personal with David Samson, Payton n’a pas hésité à jeter la pierre sur… Kobe et Shaq.
Quand la saison a commencé, c’était un peu différent. J’avais entendu parler de toute la tension entre Shaq et Kobe. Ce n’était pas vraiment comme ça. C’était juste deux frères – un grand et un petit – qui étaient des compétiteurs. Ils attendaient tous les deux quelque chose de l’autre. Ils se comportaient comme des sales gosses. C’était tout. Ce n’était que ça. Ils se comportaient juste comme des morveux.
Pas étonnant que ce petit groupe se soit disloqué dans sa totalité au bout d’un an.
Les superteams ne sont pas gages de réussite, et ce, depuis le début. La preuve, avec celle constituée par les Lakers avec Karl Malone et Gary Payton en 2003 !