Bien avant la gloire, les titres de MVP et les bagues NBA, Larry Bird a connu une enfance difficile et cahoteuse. Il en a gardé un surnom tout à fait méconnu, qui lui a été donné par les membres de sa famille.
French Lick. C’est la bourgade du fin fond de l’Indiana où Larry Bird a grandi. Une région rurale, pauvre, sans perspectives, où le blondinet n’avait d’autre obsession que jouer au basket en rentrant de l’école le soir. Issu d’une famille nombreuse avec une mère au foyer, le futur Hall of Famer vouait une grande admiration à son père, qui s’est suicidé alors qu’il avait 18 ans. Une blessure éternelle.
Enfant timide et renfermé, celui qui allait être connu sous le nom de Larry Legend avait néanmoins une obsession : la propreté. Bien des années plus tard, alors que Bird était devenu une superstar, sa mère Georgia avait ainsi trahi le surnom loufoque donné à son rejeton dans le foyer familial :
Je ne sais pas si je devrais le dire, mais on lui avait donné ce surnom : Mister Clean (Monsieur Propre, ndlr). Peu de gens le savent. Il sortait et dès qu’il rentrait il prenait une douche et changeait de vêtements. Il ne pouvait pas supporter d’être sale, il fallait qu’il soit propre. Tout le temps.
Un peu plus chevelu que le vrai Monsieur Propre, Larry Bird était donc connu comme Mister Clean par son cercle d’intimes – un surnom qui en vaut un autre, à n’en pas douter. S’il s’amuse à ce jour de cette anecdote légère racontée par sa mère, le triple champion NBA n’a pas oublié son père, comme il le racontait :
Ce que j’ai gardé de mon père, c’est sa détermination à travailler quoiqu’il se passe. Je ne l’ai jamais vu se plaindre d’être malade. Même quand il avait mal, je ne l’ai jamais vu dire : « Ah, je ne vais pas pouvoir aller travailler demain ». J’essaie de faire pareil, de jouer quoiqu’il advienne.
Une mentalité louable et très 80s, qui a cependant joué des tours à Larry Bird. En jouant malgré les blessures, en se jetant sur le parquet et en tirant sur son corps, la légende des Celtics a raccourci sa carrière et son prime, ce qui est un immense regret en forme de gâchis. Qu’importe, c’est aussi pour cette mentalité que les fans de Boston et d’ailleurs sont tombés amoureux du mythique numéro 33.
Si vous croisez Larry Bird un jour, vous pouvez tenter de l’apostropher en lui disant « Mister Clean ». Sa réaction vaudrait certainement le coup !