Pour retrouver les sommets côtoyés il y a un peu moins d’un an, les Lakers ont décidé de construire un Big Three, tout en mettant sur pied de manière quasi-totale un supporting cast à leur goût. Cela laisse cependant apparaitre un gros contraste, plutôt hallucinant.
Les emplettes réalisées sur le marché durant la dernière intersaison n’ayant clairement pas porté leurs fruits, les Lakers ont décidé de refaire dans les grandes largeurs leur garde-robe. Sans grande surprise, le duo incontournable que forment LeBron James et Anthony Davis n’a pas été modifié. En revanche, le reste de l’effectif a subi d’énormes retouches, ne laissant que peu de survivants.
Parmi les recrues de l’an dernier, seul Marc Gasol a ainsi été conservé. Dans le même temps, Talen Horton-Tucker se place comme le seul champion 2020, hormis LeBron et AD, à être toujours présent à LA. La franchise a dès lors dû se démener pour constituer un groupe digne de ce nom, capable de rivaliser pour le titre. Ce roster new-look laisse cependant apparaitre une immense disparité… sur le plan salarial.
- Salaire combiné d’Anthony Davis, LeBron James et Russell Westbrook : 120M$
- Salaire combiné de Carmelo Anthony, Trevor Ariza, Kent Bazemore, Marc Gasol, Dwight Howard, Talen Horton-Tucker, Wayne Ellington, Kendrick Nunn et Malik Monk : 32M$
À eux trois, LeBron, Davis et Russell Westbrook toucheront ainsi l’an prochain… quatre fois plus d’argent que leurs neuf coéquipiers actuels. Pour rappel, la valeur de la luxury tax s’élèvera la saison prochaine à 136 millions de dollars. De manière à rentrer dans les clous, les Angelinos ont donc dû, exclusivement ou presque, signer des renforts via des contrats minimum lors de la free agency.
Six des agents libres enrôlés ces derniers jours l’ont donc été grâce à ce type d’offres. Kendrick Nunn, l’un des jolis coups réalisés par les Purple & Gold sur le marché, a quant à lui hérité de la taxpayer mid-level exception, à hauteur de 5 millions de dollars sur l’année à venir. Enfin, Talen Horton-Tucker, que les dirigeants souhaitaient absolument prolonger, aura droit aux meilleurs émoluments du « reste des joueurs », avec 9.5M$ sur les prochains mois.
Bien évidemment, ce genre de paradoxes entre les superstars et les role players n’a rien d’exclusif aux Lakers. L’ensemble des contenders présente en réalité des grilles salariales similaires. Néanmoins, celle de LA se révèle particulièrement caricaturale, puisqu’un seul joueur de « second rang » possède un salaire supérieur au minimum, hors MLE. Reste à savoir si ce cocktail deviendra gagnant en juin prochain !
Pouvant toujours compter sur leur pouvoir d’attraction, les Lakers ont non seulement pu attirer un 3ème gros salaire, mais aussi convaincre bon nombre de role players de les rejoindre pour deux sous. Chapeau Rob Pelinka.