Dans une ligue aussi compétitive que la NBA, il n’est pas rare que certains joueurs se retrouvent poussés vers la sortie. Afin de se refaire une santé, ces derniers vont donc fréquemment rallier d’autres pays, notamment la Chine, afin de se faire un peu de pub. L’occasion également de signer quelques énormes cartons, tels que ces cinq athlètes qui ont affolé les lignes de stats au cours d’une rencontre. On fait le point.
Jimmer Fredette (Shanghai Sharks, Chine)
Véritable star NCAA lors de son passage à la fac de Brigham Young, Fredette n’a jamais su s’imposer à l’étage supérieur. Six saisons, cinq franchises pour 6 points de moyenne : on parle clairement d’un énorme bust pour le 11ème choix de draft en 2011. Comme de nombreux autres joueurs, c’est du côté de la Chine qu’il a trouvé son salut, à Shanghai. Là-bas, il va faire étalage de ses qualités de scoreur et de shooteur, notamment un soir de 2018 où il prendra feu : 75 points (24/34 au tir), 8 rebonds et 7 passes ! Un talent rare qui n’a jamais su éclore outre-Atlantique.
MarShon Brooks (Guangdong Southern Tigers, Chine)
Contrairement à Fredette, MarShon Brooks avait lui plutôt bien débuté en NBA. Avec 12.6 points par match pour les Nets lors de sa saison rookie, l’arrière explosif montrait du potentiel. Sa carrière a néanmoins dégringolé dès son deuxième exercice, en 2012-13. Il va rapidement se retrouver hors de la grande ligue, qu’il ne retrouvera qu’en 2018. Rebelote deux ans plus tard, et il va alors changer de continent et rallier les Southern Tigers. Parmi ses faits d’armes là-bas, il va notamment signer 60 points (24/37 au tir), 8 rebonds et 12 passes en décembre 2020, face à Fujian.
J.R. Smith (Zhejiang Golden Bulls, Chine)
Là, on rentre dans la catégorie des joueurs supérieurs. Double champion avec Cleveland et les Lakers, J.R. Swish est une figure emblématique de la dernière décennie. Énorme dunkeur, il a également démontré son côté pyromane, capable de prendre feu de n’importe où. Mais sa plus grosse perf fut signée dans l’Empire du Milieu, lors du lockout NBA en 2011-12. Il va ainsi claquer 60 points à 21/32 au tir, dont un fabuleux 14/18 à trois points ! Difficile de faire plus efficace. Aujourd’hui, Smith semble éloigné des parquets, et a décidé de se mettre… au golf.
Tracy McGrady (Qingdao Eagles, Chine)
Seul Hall of Famer de cette liste, T-Mac a toutefois connu une vilaine fin de carrière. Accumulation de blessures, méforme sur les parquets : les trois dernières campagnes de l’ailier furent un cauchemar. Il quittera la ligue en 2012 après une cinquantaine de matchs aux Hawks, afin de disputer une dernière saison en pro dans le championnat chinois. Il y montrera quelques vestiges de son immense talent, comme lors d’un match où il inscrira 38 points et 13 rebonds, à 60% de réussite au shoot (12/20). Malgré cela, il est dur d’imaginer un tel joueur finir de cette façon…
Stephon Marbury (Beijing Ducks, Chine)
Comment ne pas finir par celui qui est considéré comme un dieu de la balle orange en Chine. S’il a cartonné pendant de nombreuses années en NBA (19 points et 7.6 passes de moyenne), Starbury est devenu une légende en Asie, sous les couleurs de Pékin. Là-bas, il va enfiler neuf saisons impressionnantes, durant lesquelles il va rappeler à tout le monde quel scoreur fabuleux il pouvait être. Un soir de 2012, il va même aligner 52 points (17/27), 10 rebonds et 7 interceptions en playoffs de la CBA ! Une performance ahurisssante, même au vue du niveau du championnat. Pas étonnant qu’il ait sa propre statue dans la capitale nationale !
Visiblement, jouer en Chine permet d’aligner les cartons offensifs. Malheureusement pour la majorité des joueurs là-bas, revenir durablement en NBA reste toujours aussi compliqué…