Avec six trophées Larry O’Brien dans son salon, Michael Jordan fait partie des rares joueurs pouvant se permettre de désigner l’un d’eux comme le plus difficile à remporter. C’est ce qu’il a fait dans une récente interview, contredisant ses précédents dires sur le sujet !
Derrière les imbattables Celtics des années ’50/’60, et le journeyman Robert Horry, il se place comme le co-détenteur du plus grand nombre de titres remportés dans l’histoire. Couronné à six reprises champion NBA, Michael Jordan peut évidemment faire valoir son palmarès dans la discussion du GOAT. Il reste dans le même temps comme l’un des uniques joueurs à avoir réalisé un three-peat.
En réalité, His Airness en compte même deux à son actif, réalisés en l’espace de 8 saisons. Une performance impressionnante, qui fait encore beaucoup parler de nos jours. D’ailleurs, il a encore été appelé récemment à évoquer cet exploit dans une interview pour ABC Australia. L’occasion pour lui de révéler lequel d’entre eux a été la plus compliqué à signer.
Le deuxième three-peat était plus dur que le premier. Parce que quand vous répétez quelque chose, c’est plus dur sur le plan mental de créer cette faim de titres, comme si vous n’aviez jamais rien gagné. Le premier a consacré une équipe dont les joueurs étaient ensemble depuis 8 ou 9 ans. Sur le deuxième, c’était un patchwork, avec des joueurs qui venaient d’un peu partout.
À défaut de son premier triplé, MJ se considère qui plus est comme une pièce rapportée sur le second. Entretemps parti poursuivre son rêve de baseball, il a finalement rejoint une équipe des Bulls construite sans lui, et sur laquelle il a dû rapidement mettre sa patte. Ainsi, bien qu’il livrait une toute autre opinion dans un précédent entretien, il fait de son premier sacre suite à son retour dans la ligue le plus périlleux.
Celui de 1996 était probablement le plus difficile, parce que je revenais d’un échec en ’95, et parce que j’avais joué au baseball, et tout le monde croyait que j’avais baissé de rythme. Donc j’ai dû prouver que j’avais encore le niveau ! C’était aussi le premier titre depuis l’accident de mon père, donc il y avait toutes ces émotions qui se bousculaient. Donc si je devais choisir, pour moi, c’était le plus difficile des six.
Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, et Jordan n’en était certainement pas un sur les parquets. Inutile dès lors de lui tenir rigueur de ce retournement de veste sur son titre le plus dur.