Les Jeux Olympiques de Tokyo ont accouché de tournois hommes et femmes tout à fait plaisants, ce qui n’est pas passé inaperçu outre-Atlantique. Un analyste demande d’ailleurs à la NBA de s’inspirer du basket FIBA pour améliorer son produit.
Si Team USA a mis du temps à s’adapter aux spécificités du basket international, les Américains ont tout de même fini par remporter la médaille d’or au bout d’une grosse finale face à l’Equipe de France. Quelques règles diffèrent en effet de ce qu’on voit en NBA, tout comme les fameux « superstar calls » des arbitres, absents en basket FIBA, ce qui a désarçonné Damian Lillard et consorts.
Les Jeux Olympiques ont en tout cas été très agréables à suivre pour les fans de basket, et nombreux fans et observateurs américains ont admis préférer le produit proposé aux JO à celui qui existe actuellement en NBA. L’un d’eux est l’analyse Bill Simmons, qui a livré une analyse intéressante de la situation :
Comme on le voit tous les quatre ans, le rythme du match est juste meilleur en basket FIBA. Il y a plusieurs choses intéressantes, comme le concept de faute antisportive : les arbitres sont juste genre : « c’est de l’anti-jeu, il n’y aura pas de review, tire juste tes p*tains de lancers, je n’aime pas ce que j’ai vu là ». Un peu comme au hockey. Le joueur shoote, et c’est terminé, on passe à la suite.
Autre chose, les joueurs se plaignent nettement moins. Je pense que le plus gros enseignement que j’ai tiré en regardant ces matchs, c’est à quel point les arbitres ont davantage de contrôle qu’en NBA. Il n’y a pas de gars qui « vendent » des fautes en simulant. Si vous voulez shooter en vous jetant sur un gars, ils ne sifflent pas. Si vous vous enfoncez dans la raquette sans aucun autre plan que tenter un lay-up foireux et avoir un coup de sifflet, ils ne vous le donnent pas.
Pour moi, on a l’impression de regarder un match de basket beaucoup plus authentique. Si j’étais dans le gratin de la NBA et que je voyais ce tournoi, je me dirais : « Comment pouvons-nous nous améliorer ? Qu’est-ce qu’on peut apprendre de ça ? »
Simmons idéalise peut-être un peu la réalité, mais le consensus penche en effet dans son sens. De là à ce que la NBA admette que son produit peut bénéficier du basket FIBA, c’est peut-être nettement plus improbable à ce stade…
Un meilleur rythme, un basket plus « pur » et moins perverti par les coups de sifflet de « stars » et la protection des shooteurs à outrance : Bill Simmons a aimé ce qu’il a vu à Tokyo. Et parmi vous, nombreux doivent partager son analyse.