Grand fêtard devant l’éternel, Dennis Rodman laissé quelques souvenirs ubuesques à ses coéquipiers lorsqu’il était à son summum. C’était évidemment lors des années Chicago, et un membre majeur de l’équipe s’en souvient encore…
Sur le papier, difficile de faire plus éloignés que Dennis Rodman et Toni Kukoc chez les Bulls. D’un côté, la célébrité flamboyante, excessive, en couple avec les plus belles femmes du monde, capable de quitter l’équipe en pleine saison pour 48 heures de folie à Las Vegas. De l’autre, l’assiduité, le calme voire la timidité du Croate, concentré sur le basket et rien d’autre.
Un soir, pourtant, Kukoc s’est retrouvé dans une soirée organisée par Dennis Rodman. Le bilan ? Une énorme galère pour l’ailier, qui a raconté la savoureuse anecdote l’année dernière :
C’est une histoire spéciale (rires). Je ne pouvais juste pas le suivre. J’ai fait la fête une seule avec lui, parce qu’après ça il faut 7 à 10 jours pour se remettre.
On était 4 : lui, moi et deux autres gars, et la première chose qu’il a fait c’est de commander 40 shots de vodka et 10 bières. Je lui ai dit : « Il y a d’autres personnes qui viennent ? » Il m’a dit : « Non non, mais c’est important que le bar tourne ». Tous les gens dans le bar ce soir-là ont eu leur nourriture et leur alcool gratuits, payés par Rodman.
On imagine les yeux de Kukoc s’écarquiller en voyant le serveur apporter 40 shots de vodka et 10 pintes… et pourtant. Pour Dennis Rodman, il s’agissait simplement d’une soirée comme une autre, parfois même la veille de sortir une performance mémorable avec 28 ou 30 rebonds gobés.
Ce style de vie extravagant a fini par quelque peu consommer D-Rod, devenu « prisonnier » du personnage qu’il s’était bâti. Kukoc, lucide, résume habilement la situation de celui qu’il considère toujours comme un bon ami à ce jour :
Dennis est une personne géniale qui est super pour tout le monde autour, plutôt que de l’être pour lui-même. Il n’a jamais vraiment réussi à trouver le bon équilibre.
De rookie archi-taiseux à son arrivée à Détroit à superstar extravertie au firmament des années 1990, Dennis Rodman a tout connu. Les montagnes russes, le goût de l’excès : autant de caractéristiques inamovibles du parcours du Hall of Famer. Toni Kukoc, lui, n’a pas fait la même erreur deux fois !