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Connu pour sa discrétion et sa bonne tenue depuis des années, Scottie Pippen laisse apparaitre une tout autre facette de sa personnalité ces temps-ci. Dans une récente interview, il a par exemple livré ses 4 vérités sur un incident vécu aux Bulls, qualifiant la franchise de raciste !
Contrairement à ce que le grand public pourrait croire, Scottie Pippen ne s’est pas toujours placé dans l’ombre de Michael Jordan. Remémoré comme le Robin de His Airness, le mythique numéro 33 des Bulls s’est bel et bien transformé en Batman le temps d’une saison et demie. Une expérience durant laquelle tout n’a pas été si rose qu’espéré pour lui.
Tandis que MJ vient de prendre sa première retraite, Pip’ hérite logiquement des clés de la franchise à l’entame de la saison 1993-94. Étincelant dans son rôle de leader, il conduit Chicago jusqu’en demi-finales de conférence, où il retrouve les Knicks de Patrick Ewing. Série dont le Game 3 va profondément impacter l’ailier.
Les deux équipes à égalité avec 1.8 seconde à jouer, Scottie… refuse de retourner sur le parquet après un temps mort. C’est donc à Toni Kukoc que revient le tir de la gagne, que le Croate inscrit.
Malgré une fin heureuse, ce scandale reste comme l’un des moments marquants de la carrière de Pippen. Ce dernier est justement revenu sur le sujet dans les colonnes de GQ, faisant ouvertement de ce « snob »… un acte de racisme.
Je ne pense pas que ce soit un mystère, il faut lire entre les lignes. C’était ma première année sans Michael Jordan, pourquoi ne devrais-je pas prendre le dernier tir ? J’avais traversé tous les hauts et les bas, les batailles avec les Pistons, et là, ils m’insultent en me demandant de remettre le ballon en jeu ? J’ai trouvé que c’était un vrai coup bas.
J’ai eu le sentiment que ça a été utilisé comme une opportunité de faire grimper Kukoc. C’était un choix racial pour le mettre en lumière. Après tout ce que j’avais traversé avec cette franchise, ils me demandent de remettre le ballon en jeu et de l’envoyer à Toni Kukoc ? Ils m’insultaient. C’est comme ça que je l’ai ressenti.
Des insinuations fortes, qui illustrent bien les cicatrices que cette séquence a laissées dans la mémoire du Hall of Famer. Sans filtre, celui-ci a poursuivi sa tirade sur le sujet, ne s’en prenant pas forcément à Kukoc. Au lieu de cela, c’est Phil Jackson qu’il a désigné comme le principal fautif, avec une rancœur encore perceptible dans ses paroles.
Ouais, je parle de Phil. Retrouvez la séquence, regardez-la, et vous verrez. C’était mon équipe. Pourquoi on me demande de remettre le ballon en jeu alors qu’il y a un game-winner à inscrire ? Il y avait égalité, ce n’était même pas comme si on était derrière. Pourquoi vous le laissez être le héros ? Ce n’est pas le leader de l’équipe. Vous essayez d’en faire un héros en lui donnant ce tir.
S’il le manquait, il aurait joué avec l’argent de la maison. Il aurait joué avec ce que j’avais obtenu ici. Ok ? J’avais fait mon boulot pour Michael Jordan pendant des années, et c’est lui qui hérite du dernier tir. Et je suis censé revenir sur le parquet et laisser Kukoc faire le travail ? (Rires) Vous comprenez l’anglais ? Oh, ok. On est d’accord.
Plus remonté que jamais, Scottie Pippen a décidé de régler ses comptes, y compris avec sa franchise éternelle des Bulls. La teneur de son blâme ne risque pas de le faire passer inaperçu.
