Annoncé comme un facteur X en début de saison, Marc Gasol a toutefois vécu une année difficile à LA. Cela ne l’a pas empêché de rester jusqu’au bout, sans réclamer de trade. L’Espagnol en a livré les raisons dans une déclaration très émouvante.
Parmi les signatures les plus clinquantes de l’été, celle de Marc Gasol aux Lakers figurait clairement parmi le gratin. Et pourtant, huit mois plus tard, le bilan est assez morose : les Pourpres et Ors sont sortis dès le premier tour des playoffs, tandis que l’ex-international espagnol n’a joué que 52 rencontres, pour moins de 20 minutes par match.
Pourtant, et malgré les problèmes récurrents des Californiens dans la raquette, le Big Burrito a joué le jeu, sans jamais demander à quitter la franchise. Dans une longue sortie médiatique, le pivot s’est exprimé en détail sur sa saison. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ses mots vont en toucher plus d’un :
Marc Gasol was incredibly candid yesterday about the factors that led him to not ask for a buyout after the Drummond signing pushed him to 3rd center.
— Harrison Faigen (@hmfaigen) June 5, 2021
"When cards are dealt to you that you don't like, you don't get to ask for a re-deal. You just play them as good as you can." pic.twitter.com/vywbG9E70B
À mes yeux, il y a différents aspects dans la vie, comme l’aspect professionnel et la chance de jouer avec LeBron et AD et de comprendre ce qu’étaient les choses. Je n’ai pas eu besoin qu’on m’explique ce que c’est que d’être un troisième pivot et de savoir que nous avons toujours l’atout d’AD au poste cinq, ou même LeBron. Donc une fois que vous avez ces deux gars devant vous, et que vous êtes le troisième pivot, vous êtes en fait le cinquième.
Mais je n’avais pas besoin qu’on me l’explique. J’avais compris… Et il y a l’aspect familial. Mes enfants vont à l’école ici. Ma femme était heureuse là-bas. Déménager à nouveau la famille n’était pas idéal pour moi à ce moment-là. Peut-être que si je n’avais pas eu de famille et que j’avais eu 10 ans de moins, j’aurais choisi différemment.
Mais la réalité était que je voulais rester ici, je voulais contribuer, je voulais aider les gars. Je m’amusais beaucoup à travailler avec les jeunes, avec Kostas, Devontae et Zo, je m’amusais aussi à le faire. Pendant les périodes creuses où je ne jouais pas beaucoup, j’aimais travailler avec eux.
Alors oui, comme je l’ai dit, tu essaies d’être confiant… Quand on te donne des cartes que tu n’aimes pas, tu ne peux pas demander une nouvelle donne et recommencer. Tu les joues du mieux que tu peux, tu essaies d’être aussi positif que possible et tu encaisses les coups, quoi qu’il arrive.
Et au final, évidemment, les choses ont commencé à changer. J’ai pu jouer un peu plus. Malheureusement, ça ne s’est pas terminé comme je l’aurais souhaité. Pour être honnête avec vous, je n’avais pas envisagé que cette saison se termine par un Game 6 perdu à domicile. Je ne l’ai pas vu venir.
Forcément déçu, l’ancien joueur des Grizzlies a néanmoins serré les dents jusqu’au bout. Une attitude plus que louable, qui mériterait d’être récompensée par une dernière chance en NBA, que ce soit aux Lakers ou ailleurs. Bien utilisé, le garçon peut encore contribuer de façon précieuse.
Si vous cherchez la définition du coéquipier modèle, n’allez pas plus loin que cet article. Marc Gasol nous livre là une masterclass de mindset collectif à enseigner dans toutes les équipes, quel que ce soit leur niveau.