Dans la ligue depuis 8 ans désormais, Rudy Gobert est un cadre parmi les intérieurs NBA, récompensé d’un statut de All-Star et de trophées de Défenseur de l’Année. Fidèle au Jazz, le Français a expliqué les raisons de cette loyauté aux accents « anti-superteam » au micro de Shams Charania.
Sa légitimité assise dans la ligue et le CV bien rempli, Rudy Gobert ne rêve plus que d’une chose en NBA : gagner le titre suprême et devenir un champion. Voilà des années que le pivot tricolore travaille pour y parvenir, et cette saison semble être celle de l’opportunité à saisir pour les troupes de Salt Lake City.
Numéro 1 de l’Ouest et auteur d’un premier tour sérieux face à Memphis (victoire 4-1), le Jazz est incontestablement un des poids-lourds de l’Ouest. Une maturité collective qui valide le choix de Gobert de prolonger il y a quelques mois et de s’inscrire au long terme dans l’Utah.
Convoité par plusieurs franchises, le Frenchie s’est souvent vu conseiller de partir dans un gros marché pour assouvir son rêve de trophée Larry O’Brien. C’était sans compter sur la ligne de conduite du natif de Saint-Quentin, qui s’est exprimé auprès de Shams Charania :
Je suis dans ma 8ème année ici, et on a enfin l’avantage du terrain, et évidemment le premier spot à l’Ouest. Je suis juste très fier du chemin parcouru.
Beacoup de gens, et notamment beaucoup de gens autour de moi, n’ont eu de cesse de me répéter que si je voulais gagner un titre, je devais aller dans tel ou tel gros marché, jouer pour telle équipe, ou avec tel joueur… Ma réponse a toujours été la même : quand je vois d’où je viens, c’est l’histoire de ma vie : j’ai toujours dû bosser dur pour tout ce que j’ai, donc ça colle bien que (la route vers un titre NBA) ne soit pas facile. Chaque année on a dû grappiller du respect en tant qu’équipe, et si on gagne le titre, l’histoire serait magnifique.
A contrario de la tendance du moment, Rudy Gobert préfère donc rester fidèle à son parcours, à ses valeurs et à sa franchise plutôt que rejoindre un gros marché et, quelque part, se renier. Une superbe mentalité dont on espère évidemment qu’elle va payer pour notre Français. En attendant, les plus anglophiles d’entre vous peuvent voir l’interview intégrale de Shams et Rudy :
Jazz star Rudy Gobert sits down with @Stadium: “A lot of people told me, ‘If you want to win a championship, you should go play for this big market…’ My answer has always been the same: I always had to grind.” On No. 1 seed, potential third DPOY, winning with Donovan Mitchell. pic.twitter.com/wYusWOKkFg
— Shams Charania (@ShamsCharania) June 3, 2021
Quitter le Jazz pour aller sous le feu des projecteurs à Los Angeles, Miami ou ailleurs ? Rudy Gobert s’inscrit en faux. C’est à Utah qu’il veut gagner, et c’est tout le mal qu’on lui souhaite.