Condamnés à remporter le Game 4 pour ne pas partir en vacances, les Wizards ont sauvé leur peau au bout du suspense (122-114). Et malgré la dizaine de milliers de kilomètres qui le sépare de Washington, LeBron James a joué un certain rôle dans ce gros succès de D.C.
Ils étaient peu à donner cher de la peau des hommes de Scott Brooks avant ce lundi. Menés 0-3 dans leur série face à Philadelphie, les Wizards semblaient destinés à quitter les playoffs sur un cuisant sweep. Les deux dernières défaites, de 25 puis 29 points, ne laissaient en effet entrevoir d’autres dénouements pour les joueurs de la capitale.
Pourtant, le destin a souri à ces derniers, vainqueurs d’un Game 4 accroché jusqu’au bout. Car outre la blessure de Joel Embiid dès le premier quart-temps, Ben Simmons s’est également rendu coupable de nombreux manqués sur la ligne des lancers francs dans le money-time. L’un d’eux a d’ailleurs été précédé d’un acte peu commun de la part de Bradley Beal.
Bradley Beal just went up to Ben Simmons and said something right next to him before that first free throw attempt.
— Chase Hughes (@ChaseHughesNBCS) June 1, 2021
Shades of LeBron and Gilbert Arenas.
Bradley Beal vient de se mettre à hauteur de Ben Simmons et lui a glissé quelque chose à l’oreille avant qu’il ne tente son premier lancer franc. Des airs de LeBron et Gilbert Arenas.
La scène a en effet dû rappeler des souvenirs aux fans de Washington, eux qui avaient vu Gilbert Arenas se faire piéger par cette même tactique, utilisée par LeBron James au premier tour des playoffs 2006.
Le trash-talking alors employé par le King est bien entendu resté dans la légende, et aurait même poussé l’Agent Zero à consulter un préparateur mental des forces spéciales. Beal semble donc s’être inspiré de cette mythique séquence pour déstabiliser Simmons. L’arrière des Wiz’ affirme cependant auprès de Chase Hughes de NBC Sports Washington qu’il a apporté sa propre touche à cette technique.
Je n’ai rien dit. Je n’ai pas prononcé un mot. Je suis juste resté là, debout. Je voulais essayer de lui torturer un peu l’esprit. C’est un gros compétiteur. On se rentre dedans depuis le début de la série, donc ça s’inscrivait juste là-dedans. Je voulais qu’il rate un ou deux lancers à la fin du match, et on a eu la chance qu’il en rate deux.
Malgré tous les coups du sort subis par les 76ers, le score était bien de parité entre les deux équipes avec moins de 3 minutes à jouer. D.C a donc eu recours à la méthode du « hack-a-Ben », et en a au final récolté les fruits. Le meneur australien, lui, devra travailler son adresse sur la ligne de réparation, historiquement médiocre depuis le début de la postseason.
Just how bad has Ben Simmons’ free throw shooting been in this series? . . .
— Bob Vetrone Jr. (@BoopStats) June 1, 2021
This bad — pic.twitter.com/7WTGNqrT8R
Pire pourcentage aux lancers pour un joueur dans une série de playoffs (20 tentatives minimum) :
Andre Roberson – 14.3%, premier tour 2017 (3/21)
Ben Wallace – 21.4%, demi-finales de conférence 2006 (6/28)
Ben Simmons – 25.0%, premier tour 2021 (5/20)
Ben Wallace – 28.6%, finales de conférence 2005 (6/21)
Shaquille O’Neal – 29.2%, Finales 2006 (14/48)
Son équipe aux portes de l’élimination, Bradley Beal a fait appel à son LeBron James intérieur pour perturber Ben Simmons, et s’offrir la peau de Philadelphie. De quoi rendre le King fier de l’autre côté des États-Unis.