Sur une autre planète durant la saison 2016-17, Russell Westbrook a hérité du titre de MVP malgré des résultats collectifs mitigés. Et pour Draymond Green, cette récompense était pleinement méritée, au vu du niveau… merdique des coéquipiers de Brodie.
Collectif, intelligent, rusé, dévoué, rugueux, borderline, irritant… Les qualificatifs correspondant à Draymond Green sont multiples. Mais s’il y en a bien un qui lui sied, quelque soit la nature et la physionomie d’un match, il s’agit bien de celui de « bavard ». L’intérieur a toujours la bouche ouverte sur les parquets, et ne manque jamais de franchise dans ses propos.
Cette caractéristique se retrouve également dans ses prises de parole médiatiques, dans lesquelles figurent toujours de savoureuses déclarations. Sam Amick de The Athletic en a bien conscience, et a récemment lancé le All-Star sur les chances de MVP de son coéquipier, Stephen Curry. Son interlocuteur, de manière à contourner les réserves émises sur les résultats banaux de Golden State, a donc trouvé un argument imparable.
Si je ne me trompe pas, Russell Westbrook a été élu MVP alors que son équipe était septième ou huitième de la conférence. Il n’y a aucune règle qui dit que vous ne pouvez pas remporter le MVP parce que vous êtes huitièmes, puisque Russ l’a fait.
Draymond n’a pas eu à remonter bien loin dans l’histoire, puisque cet exploit remonte seulement à la saison 2016-17.
À l’époque, Russell Westbrook avait effectivement devancé James Harden et Kawhi Leonard au classement des votes, sans que cela n’apparaisse comme une hérésie. Il faut dire que ses 31.6 points, 10.7 rebonds et 10.4 passes de moyenne avaient largement éclipsé le bilan de 47-35, et la 6ème place du Thunder. Tout du moins dans l’esprit de Green.
Je n’ai eu aucun problème avec le fait qu’il remporte le trophée, parce qu’en réalité, je trouvais qu’il l’avait sacrément mérité. Cette équipe d’OKC dans laquelle il se trouvait puait la merde. Complètement la merde. Et il l’a portée jusqu’aux playoffs, tout en étant en triple-double de moyenne, et en détruisant toutes les équipes contre lesquelles il a joué.
J’ai trouvé qu’il avait mérité d’être le MVP. Pourquoi ? Parce qu’il était tellement précieux pour cette équipe, qu’il l’a emmenée jusqu’en playoffs tout en tournant en triple-double. Encore heureux qu’il ait été nommé MVP.
Seulement 8ème à l’Ouest (38-33), et bien loin d’un triple-double de moyenne, Curry aura cependant du mal à imiter Russ West.
Draymond Green dit souvent tout haut ce que tout le monde pense tout bas, et a encore frappé concernant le sacre de MVP de Russell Westbrook. Le choix des termes laisse à désirer, mais le fond de vérité est bien là.