Grande gueule et personnage si emblématique des années 1990, Dennis Rodman n’a pas toujours été bardé du maillot rouge des Bulls et de ses cheveux peinturlurés qui faisaient de lui un joueur craint des adversaires. En début de carrière, c’était même tout l’inverse, et une légende en a bien profité…
A son zénith entre 1996 et 1998, Dennis Rodman menait dix vies en une. Entre l’alcool, le sexe, la folie autour des Bulls et ses performances sur les parquets, le gamin timide du New Jersey est devenu l’excentricité incarnée. Son motto ? La provocation, quitte à pousser le bouchon trop loin, comme cette fois où Michael Jordan et Scottie Pippen ont dû le plaquer au sol pour l’empêcher de se faire expulser !
When MJ and Scottie had to hold Rodman back so he wouldn’t get tossed in a close game against the Lakers ? pic.twitter.com/HN6tAS3VSo
— NBA on ESPN (@ESPNNBA) April 27, 2021
Mais avant que les abus, l’alcool et la célébrité montent à la tête de Dennis Rodman, c’est un jeune homme tout timide qui a débarqué en NBA par la petite porte en 1986, drafté 27ème par les Pistons. Dès sa première saison, il fait la rencontre d’un personnage qui le martyrise sans répit : Larry Bird.
Pas franchement sentimental, Larry Legend sent l’odeur du sang en voyant ce jeune rookie un peu paumé. Un de ses trolls préférés ? Crier à ses coéquipiers, lorsque Rodman défendait sur lui : « Vite, donnez-moi la balle, je suis ouvert ! ». Des provocations répétées que D-Rod n’a pas oubliées…
Pour mon premier match contre les Celtics, j’ai dû me mesurer à Larry Bird, et ça ne s’est pas super bien passé… Il m’a donné la leçon tout le long. Chaque match qu’on jouait, il me disait : « Tiens te voilà Dennis, c’est toi qui me défend ? Tu vas morfler ». Il mettait un jump shot et me disait : « Alors Dennis, t’aimes ça ? » J’étais genre : « Va te faire voir ! »
Un bizutage à la dure, qui a fini par porter ses fruits. Malgré une grosse polémique entre Rodman, Bird et Isiah Thomas, le mythique numéro 33 des Celtics a fini par accorder son respect au rebondeur fou. Au grand soulagement du principal intéressé :
Je faisais de mon mieux contre lui. Quand j’ai débarqué je ne savais pas vraiment qui il était, je croyais que c’était juste un autre blanc en NBA. Puis j’ai compris. Quand j’ai enchainé quelques années solides dans la ligue j’ai compris que j’avais ma place, et Larry Bird a commencé à me respecter.
Avant de rouler des mécaniques et de rendre fous Karl Malone et consorts, Dennis Rodman était tout penaud face à Larry Bird lors de ses premières saisons. A sa décharge, rares sont ceux qui font le poids niveau trash-talking face à Larry Legend !