Tout ne s’explique pas dans le basket, en bien comme en mal. Anthony Davis est en train d’en faire l’amère expérience, lui qui vit une saison aux antipodes d’un run quasi-miraculeux dans la bulle. Les chiffres sont tout à fait saisissants.
Personne n’a oublié Anthony Davis dans la bulle d’Orlando l’an passé. Instrumental dans le titre des Angelinos pour sa première saison dans la cité des anges, Unibrow avait été touché par la grâce au niveau de son shoot. Son mid-range faisait ficelle sans discontinuer, et même à 3 points, le grand gaillard avait réglé la mire.
Dans ces conditions, soyons clairs : AD est un joueur impossible à défendre, et ça s’est vu. Le soucis, ça n’est pas tant que ces chiffres incandescents aient été en baisse cette saison, mais plutôt qu’ils aient chuté de manière colossale. Jugez plutôt :
AD's jump shooting in last year's playoffs remains one of the most amazing "out of nowhere" shooting runs we've seen. His recent regular season FG% on long 2s & 3s (per @bball_ref):
— Mason Ginsberg (@MasonGinsberg) May 7, 2021
18-19: 34.1% / 33.1%
19-20: 32.2% / 33.0%
20-21: 32.1% / 26.2%
2020 Playoffs: 55.2% / 38.3%
Le jump-shooting d’AD lors des playoffs l’an passé reste l’une des streaks de tirs les plus inattendues et dingues de l’histoire. Voici ses pourcentages sur les longs 2 points et les 3 points en saison régulière :
18-19: 34.1% / 33.1%
19-20: 32.2% / 33.0%
20-21: 32.1% / 26.2%Playoffs 2020 : 55.2% / 38.3%
Sur cette saison régulière 2020-21, par rapport aux playoffs dans la bulle, Davis tire donc 23% moins bien sur les longs tirs à 2 points, et 12% moins bien sur les tirs à 3 points ! Des chiffres à peine croyable, qui s’expliquent probablement par l’écart entre un run à Orlando au-dessus de ses capacités, et une saison actuelle, à l’inverse, en dessous de ses capacités.
Certains considèrent tout simplement que la saison de Unibrow est ratée, et ne se gênent plus pour le dire. Sans aller jusque dans cet extrême, force est de constater qu’entre les blessures, la fatigue, le manque de rythme et un niveau en berne, la 2ème campagne de Davis à Los Angeles est bel et bien à ranger dans le domaine du retour sur terre.
Sauf miracle, ses stats affichées au shoot dans la bulle ne seront plus jamais atteintes par l’ancien Pelican, dont on peut se demander comment il avait réussi à tant régler la mire l’an passé. Mais comme évoqué en préambule de cet article, tout ne s’explique pas dans le basket… et ce ne sont pas les 10 joueurs totalement WTF qui ont tapé la barre des 50 points qui vous diront le contraire.
En folie furieuse dans la bulle d’Orlando, la fusée Davis a connu un brutal retour sur terre. Reste maintenant à augmenter de nouveau ces chiffres pour le bien de Lakers en panne d’inspiration à l’aube des playoffs.