La ligue fermée lancée ces dernières heures par 12 gros clubs de football provoque d’immenses vagues ces dernières heures. Florentino Perez, le dirigeant de cette nouvelle Super League, a réagi aux critiques ce lundi soir, évoquant notamment… LeBron James pour se défendre.
Le football européen serait-il sur le point d’imiter le paysage basket du Vieux continent ? Les démarches visant à la création de la « Super League » vont en tout cas en ce sens. À l’image de l’Euroleague, cette dernière apparaitrait comme semi-fermée, avec 15 clubs à la place assurée chaque année, et 5 équipes invitées, au mérite ou non.
Mais la planète foot n’a visiblement pas envie d’imiter sa voisine du basket. Supporters, médias, ligue pré-existantes, et même gouvernements prennent tour à tour la parole pour critiquer cette initiative, reprochant aux dirigeants impliqués leur amour pour l’argent, au détriment de l’équité sportive. Un reproche auquel a réagi Florentino Perez, président du Real Madrid et dirigeant de cette nouvelle institution, en citant… LeBron James.
Florentino Perez to El Chiringuito: « Why aren’t UEFA and La Liga salaries public? Why haven’t salaries been reduced like everyone else during the pandemic? We need more transparency. We know the salary of LeBron James but we don’t know the salary of the UEFA president ». ?
— Fabrizio Romano (@FabrizioRomano) April 19, 2021
Florentino Perez à El Chiringuito : « Pourquoi les salaires des membres de l’UEFA et de la Liga ne sont-ils pas publics ? Pourquoi leurs salaires n’ont-ils pas été réduits comme tout le monde durant la pandémie ? Nous avons besoin de plus de transparence. Nous connaissons le salaire de LeBron James, mais pas celui du président de l’UEFA. »
Vivement attaqué sur l’aspect financier par Aleksander Ceferin, président de l’UEFA et opposant farouche à la création de cette nouvelle ligue concurrente, Perez a donc répliqué avec la manière. Et quoi que l’on pense du projet qu’il porte avec plusieurs de ses homologues, son argument concernant la transparence des salaires mérite d’être entendu.
La Super League pourrait ainsi utiliser l’argument du contrôle et de la clarté vis-à-vis des revenus des joueurs et des dirigeants pour gagner des points auprès du grand public. En cette période de crise économique liée au coronavirus, les personnes lambdas, pas forcément attachées au football d’antan, pourraient se laisser séduire par ce fonctionnement. Qui serait sans rappeler celui mis en place en NBA, et donc aux Lakers.
Ciblé pour son prétendu attrait pour l’argent, Florentino Perez a répondu habilement sur ce point en fustigeant son assaillant sur le sujet des salaires. Liverpool faisant partie des clubs fondateurs de la Super League, LeBron James pourrait d’autant plus valider son propos.