Incapable de remporter le moindre titre sur ses 6 premières saisons NBA, Michael Jordan a subi la loi de Magic Johnson et Larry Bird durant ses jeunes années. Il est cependant parvenu à leur chiper les rênes de la ligue, et l’a symboliquement fait avec une décla dévastatrice.
Pour beaucoup, la NBA a officieusement été placée dans les mains de Michael Jordan en 1991, suite à l’obtention de sa première bague de champion. Avant cela, elle apparaissait comme la propriété d’un duo on ne peut plus mythique, à savoir celui composé par les rivaux légendaires qu’étaient Larry Bird et Magic Johnson.
Mais pour l’ancien meneur des Lakers, cette passation de pouvoir a en réalité eu lieu… seulement un an plus tard. Durant une apparition dans l’émission First Take, celui-ci est en effet revenu en profondeur sur la Dream Team 1992, et sa séance d’entrainement restée dans les annales. Il y détaillait ainsi l’ambiance qui régnait sur le parquet de Monte Carlo.
Cet entrainement nous a vu jouer le meilleur basket de notre vie, parce que chaque joueur de cette équipe était un Hall of Famer, un All-Star. On avait tous de gros égos, donc on jouait pour notre fierté. On jouait pour faire comprendre aux autres : « Hey, je suis le meilleur dans ce que je fais, et je vais te le montrer directement en face. »
C’était incroyable de voir Charles Barkley s’attaquer à son ami Karl Malone, et Karl Malone s’attaquer à Charles. Patrick Ewing contre David Robinson. Et ainsi de suite. Ça a rendu ce moment tellement incroyable, et Chuck Daly était l’entraineur parfait pour le chapeauter.
Composée du gratin de la ligue, le roster de Team USA, avant de surnager durant les JO de Barcelone, a signé de la sorte « le meilleur match que personne n’a jamais vu ». Outre les luttes personnelles qui opposaient les gros intérieurs de l’époque, Magic avait quant à lui pour ambition de régler ses comptes avec MJ. Il s’est donc assuré de le faire savoir.
C’était vraiment fun. On leur a mis 10, 12 points d’entrée, vous savez. Et de mon côté, je devais faire en sorte que Michael atteigne son niveau « Air Jordan ». Donc j’ai dit : « Ok, je vais aller le trash-talk un peu et voir ce qui se passe. » Et c’est là que le flambeau a été passé.
J’ai dit : « Écoute, MJ, si tu ne te transformes pas en Air Jordan, on va vous défoncer. » Je n’ai jamais vu un homme prendre quelque chose aussi personnellement, et dominer autant un scrimmage. C’était incroyable de le voir dominer de la sorte les meilleurs joueurs du monde. Et c’est là qu’on a su que le flambeau allait passer de Larry et moi à Michael.
Boosté par cette provocation de son aîné, His Airness a donc passé la seconde, et permis à son équipe de remporter la fameuse partie d’entrainement. Mais au lieu de laisser parler ses prouesses sur le terrain, il a joint… les actes aux paroles. Quelques heures plus tard, de retour dans l’hôtel de la sélection américaine, Jordan a mis tout le monde d’accord.
Michael était là, à fumer son cigare, et Larry et moi devions boire un Coca ou quelque chose comme ça. Et il a dit : « Les gars, il y a un nouveau sheriff dans le village. » On a répondu : « Bon, qu’est-ce qu’on peut dire ? Tu sais quoi ? T’as raison. C’est ta ligue maintenant. »
C’est donc grâce à cette simple phrase que Michael Jordan a hérité des clés de la NBA de la part de Larry Bird et Magic Johnson. Une anecdote digne du personnage qu’était l’icône des Bulls.