Dans le basket comme dans tous les sports collectifs de haut niveau, il existe deux types de fautes : celles qui sont inutiles et dangereuses, et celles qui sont considérées comme intelligentes. Pour une ancienne gloire de la ligue, un joueur actuel devrait se servir de ses fautes pour frapper, et fort de préférence. Voici un conseil bien étrange…
La nature gâte parfois certains joueurs au niveau physique, en leur offrant une détente merveilleuse, une musculature imposante, ou plus simplement une dextérité rare. Mais ces dons ne suffisent pas forcément à faire carrière en NBA ou à atteindre le statut de star. Le caractère joue aussi un rôle important, demandez plutôt à Michael Jordan ou Kobe Bryant…
Deandre Ayton fait partie de ces « élus » au corps fait pour le très haut niveau. Il mesure 2m11, a une envergure de 2m27, il pèse 113 kilos de muscles… En d’autres termes, il a toutes les armes en mains pour devenir l’un des joueurs les plus dominants de la ligue ! Le seul problème, c’est qu’il ne semble pas déterminé à atteindre les sommets individuels.
En fait, il semble surtout manquer d’agressivité sur le terrain. Outre le fait qu’il ne dunke que très peu sous le panier, alors qu’écraser le cercle permet de donner une énergie supplémentaire à toute son équipe, Deandre Ayton commet aussi trop peu de fautes, ce qui n’est pas forcément bon signe. L’ancienne star Eddie Johnson a tenu à dénoncer ce manque de niac dans le podcast de Zach Lowe sur ESPN.
Tu as le droit de faire 6 fautes, tu ne dois jamais finir une rencontre avec moins de 3 fautes au compteur. Il n’y a aucun intérêt dans le fait de garder son stock de fautes. Les fautes sont là pour te permettre de faire mal à ton adversaire sur le terrain.
Visiblement, les 3 fautes de moyenne de Deandre Ayton ne sont pas assez pour Eddie Johnson ! Pourtant, cette moyenne est plus élevée que celle de Rudy Gobert par exemple… La différence, c’est que le Français ne rechigne jamais à la tâche et il commet peu de fautes parce qu’il maitrise la défense comme personne. Pour Ayton, c’est surtout une question d’envie dans la peinture. Mais quand il est déterminé et en forme, attention les dégâts.
Deandre Ayton n’est pas quelqu’un de méchant, ce qui peut expliquer cette difficulté à être agressif sur le terrain. Mais entre cette gentillesse extrême et les conseils d’Eddie Johnson, le pivot des Suns pourrait trouver un bon compromis.