Ancienne sportive de très haut niveau, la mère de Steph et Seth Curry, Sonya, leur a inculqué des valeurs qui leur permettent de rayonner en NBA aujourd’hui. En revanche, elle a aussi volontairement mis en péril l’avenir du shooteur des 76ers dans sa jeunesse.
Dans l’histoire de la ligue, les success stories de « fils de » se veulent plutôt singulières. En effet, rares sont les joueurs issus de familles NBA à faire mieux que leur père dans leur carrière. Mais puisque les Currys ne sont pas comme les autres, Steph et Seth apparaissent tous les deux en mesure de surpasser les exploits de Dell en son temps.
Ce dernier, malgré une carrière longue de 16 ans dans l’élite, n’a jamais endossé un costume de titulaire sur la durée. Impact player par excellence, il constate avec admiration que ses fils jouent tous deux des rôles de titulaires dans leur équipe respective cette saison. Longtemps dans l’ombre de son frère aîné, Seth a en effet lui aussi trouvé sa place aux 76ers.
Pourtant, son parcours n’a rien eu d’une promenade de santé jusqu’à son arrivée à Philadelphie, l’été dernier. Non-drafté à sa sortie de Duke, il a longtemps dû rester sur la case G-League, avant de se frayer un chemin dans une franchise NBA. À ses yeux, sa mère aurait une part de responsabilité dans ces difficultés, comme elle le racontait dans le Woj Pod.
Seth m’en veut pour ça parce qu’il y avait un grand tournoi high school, et tous les coachs universitaires s’y rendaient. Son nom était mis parmi ceux des joueurs qu’il fallait observer là-bas. Mais il a décidé de ne pas rentrer à l’heure du couvre-feu après son bal de promotion ou quelque chose comme ça, et je lui ai dit : « Tu n’iras pas à ce tournoi. »
Faute d’avoir pu montrer l’ampleur de son talent lors de cette compétition, Seth Curry n’a pas fait l’objet de beaucoup d’offres NCAA à l’issue de son cursus de lycéen. Il a donc dû se contenter d’une bourse à la Liberty University, pas vraiment réputée pour former des joueurs NBA. Heureusement, il a su s’extirper de cette situation délicate.
Transféré à Duke après une saison freshman d’excellente facture, il y a gagner ses galons au fil des ans, et développé sa panoplie de sniper. Désormais, c’est un record all-time NBA fou qu’il pourrait décrocher au terme de sa carrière. Sonya Curry peut donc pousser un gros ouf de soulagement.
Voilà comment, à cause d’une simple punition reçue de sa mère, Seth Curry aurait pu tirer une croix sur sa carrière NBA. Ses capacités d’artilleur lui ont cependant permis d’échapper à ce destin.